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 394                    F . - N . COCHARD.

magistrature, et garda toutefois les places de notable m u n i -
cipal et d'administrateur, tant de l'Hôtel-Dieu, que du comité
philanthropique et du Collège de Vienne. Malgré ces diffé-
rentes occupations, Cochard savait encore trouver du temps
pour se livrer à des études agronomiques, dans un domaine
de Sainte-Colombe que lui apporta en dot une nièce de l'abbé
Rozier, qu'il avait épousée, le 16 avril 1793.
    En l'an IV, il était président du canton de Sainte-Colombe,
 où il avait transporté sa résidence.
    En l'an VI, il était juge de paix de ce canton, et membre
 de l'administration centrale du Rhône. Bientôt il vint se fixer
 à Lyon, en qualité de membre du Directoire du département
 (mai 1789), titre qu'il échangea dans la nouvelle organisation
 administrative, contre celui de Conseiller de Préfecture, avec
 la surveillance des Archives départementales (1800). Il r e m -
 plaçait le préfet en tournée, et suppléait les commissaires
 généraux de police, quand ils étaient absents ; Cochard
 exerçait donc une grande influence dans l'administration, à
 une époque où l'on s'efforçait, principalement à Lyon, d'ef-
 facer les profondes traces des secousses révolutionnaires.
 Les connaissances et l'activité laborieuse de Cochard furent
 d'un grand secours dans le Conseil de Préfecture; toutes les
décisions de quelque importance venaient de sa plume, et
portaient en général l'empreinte d'un esprit calme et d'un
sens droit. Ce fut surtout à sa persévérante sollicitude que
l'on dut la conservation de l'abbaye de Saint-Pierre-lès-Non-
nains. Le gouvernement voulait la vendre à tout prix (l'an VI),
pour subvenir aux frais de nos interminables guerres. Il était
question de la percer par quatre rues, et on y eût établi des
galeries comme celles du Palais-Royal. L'administration
centrale du ' département réclama contre la vente par des
Mémoires pleins de raison et d'énergie, et la vieille abbaye
fut sauvée. Une fois que la vente en eut été provisoirement
obtenue, on se hâta d'y placer des établissements de com-
merce et d'instruction, tels que l'école centrale, et pendant