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388 DE L'HOMME Le résultat de cette triple invasion fut de mélanger le sang des conquérants avec celui des Celtes conquis, et ces derniers, surtout ceux de la partie des Gaules située entre la Loire et le Rhin, ne tardèrent pas de subir une trans- formation complète, par la persévérance que mirent les nou- veau-venus à les amener forcément à la vie agricole et pastorale. Tout autorise donc de placer, à cette époque im- possible de préciser, l'introduction de la servitude de la glèbe dans les Gaules, c'est-à -dire bien avant les grandes expédi- tions militaires de Sigovèse et de Bellovèse dans la Germanie, la Grèce et l'Italie, les premières expéditions Gauloises dont l'histoire fasse mention, et qu'elle place vers l'an 160 de la fondation de Rome, au moment même où les Phocéens s'é- tablissaient sur les côtés de la Provence et fondaient Mar- seille. XII. Lorsque Jules-César arriva dans les Gaules, au commen- cement de l'an 58, avant Jésus-Christ, sous prétexte de les secourir contre les entreprises des montagnards de l'Helvélie, la6 idées civilisatrices y avaient fait, depuis plusieurs siècles, d'assez remarquables progrès, malgré les vigilantes précau- tions apportées par les Druides pour l'empêcher. Les Phocéens avaient enrichi le sol gaulois de plusieurs espèces d'arbres à fruits, de fleurs, de plantes potagères ; ils avaient tiré la vigne de l'état sauvage; ils avaient implanté l'olivier et se- mé à la charrue les prunières céréales. D'un autre côté, les Gaulois, revenus des expéditions de Sigovèse et de Bellovèse,