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DU CORPS HUMAIS. 363 l'hypospadias, s t c ? Ce sont là autant d'arguments en faveur de celle doctrine, et surtout autant d'exemples qui en mon- trent la fécondité. Son grand mérite, pour le médecin, con- siste dans la lumière qu'elle jette sur les causes d'une foule de monstruosités ou de maladies originelles. Le radiés, premier appareil distinct, n'est d'abord formé que de deux parallèles, présentant à leur extrémité supé- rieure un point de jonction, rudiment de la tête. La moelle apparaît plus tard entr'elles ; et bientôt leur union complète à cet organe son cylindre protecteur. L'organogénésie des autres éléments de l'économie suit des phases analogues. Quelques conduits, primitivement doubles, le demeurent par- fois pendant toute la vie [vagins bifides ; utérus bicornes); d'autres, imperforés dans l'origine, conservent cette disposi- tion (atrèsie anale) ou ne s'ouvrent qu'incomplètement [mem- brane hymen). Il est remarquable que les diverses périodes par lesquelles passent le corps humain jusqu'à sa formation, sont chacune la reproduction de l'état définitif de certaines classes d'animaux inférieurs, circonstance qui donne la clef d'une foule d'anomalies, et qui apprend pourquoi, dans la série animale, jamais un vice de conformation ne repré- sente chez un individu des dispositions propres à un être supérieur. Les membres sortent du tronc par un espèce de bourgeon- nement; c'est d'abord la main et le pied qui apparaissent; puis l'avant-bras et la jambe se détachent ensuite, et enfin le bras et la cuisse viennent à leur tour éloigner les extrémités podales et chéiriennes du lieu de leur implantation primi- tive (1). Aussi n'est-il pas rare de voir des monstres dé- (i) Les proportions du tronc et des membres touchent à des questions qui intéressent l'artiste comme le savant. Voici quelques données sur la cuisse, la jambe et le pied, fondées sur des mesures exactes : M. Orfila, dans son