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                        iScil.ISE DK SAINT-JEAN.                     X}

genterie qui se trouva au Trésor; le cardinal de Tencin donna le
reste de la somme. C'est alors que le Chapitre fit ôter le rastellier
qui gênait la vue des six chandeliers, et pour conserver l'unifor-
mité dans les trois églises, on enleva celui de Saint-Etienne formé
de deux colonnes de bois, et celui de Sainte-Croix consistant en
une colonne de cuivre. Dans cette église, il fut remplacé par deux
girandoles à trois branches.
   En 1755, la sombre et mystérieuse couleur des siècles, répandue
sur les murs de la nef inquiéta les comtes de Lyon. Il faut avouer
qu'on pouvait donner un nom moins honnête à cette vénérable pa-
tine, car, depuis sa construction, l'église n'avait jamais été nettoyée.
Il fallut en laver les murs. Des ouvriers italiens qui passaient à
Lyon se chargèrent de tout reblanchir. Quant au sanctuaire dont
les matériaux étaient fort beaux, on se contenta de lus laver, ce
qui fit reparaître les frises d'incrustation jusque-là presque incon-
nues. A la même époque, on fit démolir le pilastre qui partageait Io
portail en deux portes étroites; on y donna Rapatel pour succes-
seur à Germain Pilon, puis en 1804, Maurice Gallin succéda à
Rapatel. On peut voir quelle était la forme de cette ancienne porte
dans la planche qui représente la façade de l'église, et se trouve
à la tète de chaque volume du vieux bréviaire lyonnais. On fit re-
faire à neuf toutes les portes de l'église, on fit démolir toutes les
anciennes fermetures des chapelles qui étaient d'un goût peu uni-
forme et la plupart fort élevées. Le vandalisme monumental, on le
voit, ne date pas de la révolution. Enfin, le grand dais fut refait,
on peignit les armoiries du chœur et des chapelles, etc.
   Avant l'irruption des calvinistes, il y avait onze cloches au clo-
cher de Saint-Jean. Les hérétiques en rompirent et emportèrent
neuf. Il ne resta que la grosse cloche fondue en 1554 par le Cha-
pitre (1), et celle qu'on appelait Gros sing, cloche do signal. En
1569, on en ajouta deux autres, savoir: le quart sing et seval, car
elles avaient des noms vulgaires, outre leurs noms de baptême ;
elles furent bénites dans le clocher par le suffragant Heurici. En
1750, il y en avait sept principales : Le bourdon, la deuxième, la

  (i) Ce n'est pas le bourdon actuel.