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                           ÉGLISE DE SAINT-JEAN.                     19

avec le style du vaisseau ; il est vrai que l'unité n'est pas le mé-
rite dominant du chœur de Saint-Jean, car il renferme, en outre,
au-dessous de ses galeries byzantines, un orgue moderne imité du
XIVe siècle, des morceaux d'architecture dans le goût do l'Empire,
et une vaste boiserie du XVIII e siècle provenant de l'abbaye de
Cluny.
   L'apside septentrionale est aujourd'hui la chapelle de la Sainte-
Vierge. L'autel est accompagné d'une grande niche ou temple demi-
circulaire, fort riche, en marbre, avec colonnes et coupole hémi-
sphérique; il a été élevé par feu Pollet. On y a placé la statue en
marbre blanc de la patronne, par Maximilien, élève de Canova. Au-
devant est la tombe du célèbre gouverneur de Lyon, F. de Mande-
lot ; ses restes trouvés presque intacts en 1830 indiquaient un
guerrier d'une très haute stature.
    Si, de cette chapelle, on redescend dans le bras septentrional
du transept, on trouve la fameuse horloge astronomique construite
en 1598 par Nicolas Lippius do Basic; elle fut rétablie et consi-
dérablement augmentée en 1660 par Guillaume Nourrisson et plus
tard par Charmy, habiles horlogers de Lyon. « Elle consiste ac-
tuellement en un cube ou massif très orné, avec une tour surmontée
d'un dôme. Par devant , et au bas, il y a un calendrier perpé-
tuel civil et ecclésiastique qui marque le siècle, l'année, le jour et
l'heure. Plus haut, est un astrolabe où la sphère est projetée de
manière à faire voir le lieu du soleil dans le Zodiaque, les phases
de la lune et la position des planètes. Au midi est une aiguille qui
s'allonge et se raccourcit en décrivant un ovale. L'artiste a ainsi
tracé à l'œil des curieux l'alliance qui, aux premiers âges du
monde, existait entre la religion et l'astronomie. Mais la mécanique
déploie encore ici d'autres merveilles, objets d'une curiosité uni-
verselle pour la population ossianique de nos montagnes. Dans les
soirées d'hiver, on s'entretient de ce coq qui chante et bat des
ailes, de ces anges qui sonnent les cloches et marquent la mesure, de
ces signes qui changent avec les jours de la semaine, de ces automa-
tes qui représentent le mystère de l'Incarnation, tandis qu'un caril-
lon harmonieux fait entendre une strophe de l'hymne aupatron (1). »

  ( i ) L'hymne Ut qneant Iaxis. M. Jacques, Saint-J, an, p . iîi.