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il avait désiré qu'une inscription consacrât le souvenir du
bienfaiteur et du bienfait; rien de plus modeste, rien de plus
convenable. Certainement, on eût dû s'en tenir là ; car, en
décernant les honneurs du triomphe, n'appele-t-on pas,
comme dans les ovations de l'ancienne Rome, l'examen cl
la critique?
   Or, de l'examen le plus impartial et le plus bienveillant
que résulte—t—il ? La critique la plus mesurée quelle conclu-
sion amène-t-elle?
   Acceptons cependant le vole du Conseil municipal de l'an XI,
que la ville paye un tableau destiné au Musée ; que la ville
paye une statue qui sera placée dans La Martinière, au mi-
lieu des heureux que le général aura faits. Alors toutes les
suceptibilités seront satisfaites, alors un voile épais pourra
être jeté sur l'existence militaire et politique de celui qui,
comme on le lit sur son tombeau, parti comme soldat fran-
çais mourut général anglais ; on ne se souviendra que du
bienfaiteur et à ceux qui pourraient blâmer la cité d'avoir
recueilli un legs d'une origine peu honorable, on répondra
par le mot si connu, si profond, disons mieux, si fiscal de
Vespasien.
   Nous l'avons vu, le Conseil municipal appelé le premier à
s'occuper du legs du major Martin, s'était, par un vole plein
de prudence, montré rémunérateur magnifique, en môme
temps que gardien sévère de la morale publique ; d'où vient
que le Conseil municipal de 1840, par son vote du 20 août
a méconnu les intentions de son devancier, a élargi outre
mesure les bases de la rémunération, a fait d'une consécra-
tion de famille, en quelque sorte, une consécration éclatante,
publique, populaire?
   La délibération fournirait-elle quelque lumière à ce sujet?
voyons.
   Serail-ce l'Académie royale de Lyon qui, dans une déli-