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 donne à la ville de Lyon une somme d'un million à peu près
 et meurt le 13 septembre 1800.
    Trois ans après et le 1C1 germinal an XI, le Conseil muni-
 cipal est appelé à s'expliquer sur l'acceptation du legs et sur
 la réalisation des volontés du testateur.
    Nous avions dit, abusé par des renseignements inexacts,
 nous avions dit que le vote de la statue et le choix de la place
 Si-Pierre étaient une des erreurs du Conseil municipal de
 1803, erreur que la vie du donateur mal connue, imparfai-
tement appréciée, et l'élan nature! de la reconnaissance, de-
vaient faire excuser; nous nous étions trompé.
    Dans la délibération de l'an XI, le Conseil municipal:
    « Considérant que si la perpétuité du bienfait peut suffire
pour assurer d'Age en âge, à la mémoire du fondateur, le
tribut de bénédiction qui lui est dû, la reconnaissance de la
cité doit cependant être manifestée et par des moyens qui
lui soient propres;

 « . . . . Vole en principe (art. i) qu'une salue et un
lableau, destinés à représenter le major-général Martin, se-
ront exécutés aux frais de la cité, la statue, pour être placée
au-dessus de Vinscription prescrite par le testateur, pour le
bâtiment auquel il assigne le nom de La Marlinicre ; le ta-
bleau pour être déposé au Musée qui sera formé dans le
bâtiment de Si-Pierre. »
   Ce vote est très remarquable. Il est, à la fois, un hommage
au donateur et un hommage à la dignité nationale qui, dès
ce moment, repoussait delà place publique l'image de l'hom-
me qui, devant l'ennemi, ne s'était pas contenté de fuir ou
de briser son épée, mais qui avait tourné celle épée contre
ses frères d'armes, contre' ses concitoyens.
   Le major avait voulu, et ce vœu est respectable, que son
nom fut donné à l'institution qu'il créait avec ses deniers;