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sa qualité de roi absolu, était intéressé à faire disparaître un
des derniers débris du républicanisme, ne fut pas plutôt maître

et les terriers parmi les six conseillers sortants. A l'éleclion, ce sont les
terriers qui nomment, c'est-à-dire, proposent les choix à faire, et les maîtres
des métiers qui élisent, c'est-à-dire, ratifient presque toujours      silencieuse-
ment les choix qu'on leur a proposés. A la place des assemblées générales,
qui se composaient primitivement       de tous les citoyens convoques au son
de la cloche, on assemble les notables.      Et je ne vois pas que les notables,
comme le pense M. Bernard,         aient    formé   une corporation permanente.
C'est le Consulat qui les choisit arbitrairement, convoquant nominativement
qui il lui plaît, et en tel nombre qu'il lui plaît.
  Mais, dans cette l'orme dégénérée elle-même, on peut trouver, ce me sem-
ble, des traces de l'institution primitive. Quand, au moment de la lutte, les
citoyens s'assemblaient,    naturellement    cette population   de marchands et
d'artisans devait se subdiviser, suivant les professions ; leurs élus       étaient
les maîtres des métiers. Les citoyens non marchands, c'était le petit nombre,
élisaient aussi des délégués, et ils s'appelaient terriers. La réunion des maîtres
des métiers et terriers   composait la qmnquegenaria,      et par un acte appelé
syndical, les cinquante instituaient les douze formant le Consulat.
  La forme dégénérée suppose que l'assemblée des citoyens avait, une fois
pour toutes , nommé des maîtres des métiers et terriers avec           mission de
nommer des conseillers qui, à leur tour, désigneraient les maîtres des mé-
tiers et terriers appelés à élire leurs successeurs, sans qu'il fut nécessaire de
recourir au peuple. En un mot, on supposait que le peuple avait abdiqué.
Seulement, pour rendre hommage à ce constituant souverain, le syndicat,
c'est-à-dire l'acte par lequel les maîtres des métiers avaient élu les conseil-
lers nouveaux était lu solennellement        au peuple dans     l'église de Saint-
Jacquème, avec accompagnement d'un beau discours latin que prononçait
un docteur désigné par le Consulat.
   On doit croire que ce passage de la forme            démocratique   à la forme
oligarchique ne se fit pas sans des troubles et des agitations. Mais les piè-
ces qui les mentionnent ou en sont les éléments, sont perdues. Il est présu-
mable que le Consulat, maître des archives, en aura fait disparaître tout ce
qui pouvait établir des précédents contraires à ses usurpations. Je ne crois
pas qu'il y ait d'autres documents à cet égard que la transaction de r33o
rapportée par le P. Menestrier.
   Ce qu'il y a de certain, c'est que la première forme de la commune de