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culte des lettres de Bordeaux, vient de publier, à propos de celte découverte,
de savantes recherebes sur les Dendrophorcs          et sur les corporations    romaines
en gt'ndral. C'est un travail aussi consciencieux qu'intéressant. Il éclaircil un
point assez important de l'économie politique des Romains, et aucun des do-
cuments antérieurs qui le concernent, ne semble avoir échappe à M. Rabanis.
Nous n'altcndions pas moins de l'auteur des excellentes dissertations sur Saint
Paulin de Noie, sur les Mérovingiens d'Aquitaine,      et sur la Chai te d'Alaon.
   — M . l'abbé D.*, chanoine            de la Primatiale de Saint-Jean, a mis au
jour, tout      dernièrement, un fort volume qui a pour titre : Le Monopole
universitaire    destructeur    de la religion   et des lois. Sans prendre ici parti
entre l'Université      et le     clergé, nous dirons cependant     que s'il y a des
exagérations dans ce livre, il y a aussi quelques vérités. Pourquoi le gou-
vernement ne va t-il pas au devant de si graves récriminations, en proposant
de lionne foi, puisque la Charte est très formelle à ce sujet, une bonne
loi sur la liberté d'enseignement? Pourquoi, d'autre part, en ayant l'air de
prêter son appui aux idées morales et religieuses, ne             s'efforce-t-il pas de
comprimer, de diriger           des enseignements q u i , en plus d'une   circonstance
solennelle,     ont été hostiles aux idées religieuses, et ont paru n'être pas
trop dénués de l'appui du pouvoir ?
  Quant au clergé qui réclame contre le monopole, et contre le parfait ridi-
cule d'un baccalauréat, qui aspire à devenir tyrannique et universel, si nous
accordons que ces réclamations, que cette demande d'une loi promise sont
parfaitement fondées, nous dirons en même temps que NN. SS. les Evêqucs
feraient bien de réformer l'ensemble des études de leurs petits séminaires.
En effet, sauf de rares exceptions, le professorat y est mesquin, nullement con-
sidéré, mal rétribué avec tout cela, et m a r c h a n t trop au hasard. On prend, au
sortir de son Cours de Théologie, et sans trop de choix, un jeune homme que
l'on envoie professer la rhétorique ou tout autre classe; il est hébergé et nourri,
et reçoit 3 à 400 francs de traitement, tout juste de quoi réparer sa soutane et
remplacer son tricorne. Quand il a professé deux ou trois ans, on l'appelle à la
prêtrise, ou bien il se dégoûte           d'un ingrat métier. Dans l'un        et l'autre
cas, il est envoyé souvent à un très médiocre vicariat, et remplacé par
un successeur qui n'aura           pas le temps ni les moyens, non plus que lui,
de devenir un professeur           de quelque distinction, de quelque autorité sur
l'esprit des élèves. Du reste, nulle école préparatoire pour le débutant, nulle
retraite un peu honorable pour Témérité, si émérile il y a. Nous aurions bien
à dire sur les collèges, mais nous ferions aussi leur large part aux séminaires.