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    Avant de passer à notre docte antiquaire., dont la modestie
 nous paraît aussi incontestable que son rare savoir, nous di-
rons quelques mots de son père, Charles Spon. Celui-ci naquit
le 25 décembre 1G09, à Lyon, où son aïeul, nalif d'Ulin, était
venu s'établir pour faire le commerce, et où son père suivait la
même carrière(1). Quant à Charles Spon, il fut envoyé à Ulm
dès l'Age de onze ans, pour ses éludes. Il y obtint de brillants
succès, et montra, en sortant à peine de l'enfance, un talent
particulier pour la poésie latine. Il fil, à Paris, son cours de
philosophie sous de Rodon, et entra ensuite à l'école de mé-
decine. En 1632, il vint à Montpellier, y suivit les leçons de
Belleval et de Delort, et y reçut le bonnet de docteur. Alors,
il retourna dans sa patrie, où il fut aggrégé, le 7 août 1635, au
collège de médecine, après avoir exercé, dix ans, à Pont-de-
Veyle, dans la Bresse, pour satisfaire à la coutume du collège
de notre ville, qui voulait que les aspirants fissent quelques
années de pratique hors de Lyon.
   Se livranl à la pratique de son art, sans néanmoins aban-
donner la culture des lettres, il s'acquit bientôt une grande
réputation. Sa science recevait un nouveau prix de son désin-
téressement ou plutôt de sa généreuse charité. Son fils nous
apprend que lorsqu'on venait l'appeler en môme temps pour
deux malades, l'un riche et l'autre pauvre, c'élait ce dernier


   (1) On lit dans les notes manuscrites de feu l'abbé Sudan :
   Le 2 septembre 1589, un marchand allemand, gendre de feu Matthieu
Spons, aussi Allemand, supplie le Consulat de permettre que les enfants du-
dit feu Spons, encore qu'ils soient originaires de cette ville, puissent jouir
des privilèges accordés par les rois de France aux marchands des villes im-
périales d'Allemagne, et à cet effet, que lesdits enfants soient rayés du rôle
de l'emprunt qui se fait sur quelques habitants de la ville. —• Le Consulat
arrête que l'on remettra au procureur général de Rubys lesdits privilèges
pour y faire droit.
   Ce Matthieu Spons, dont il est question dans cet acte, est probablement
l'aïeul de Charles Spon, père de Jacob.
                                                           A. P,