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Ni le cygne, cet hôte
Des lacs au flot nacré,
Cet habile pilote
Dont le navire flotte
Ou fend l'air à son gré ;
Ce noble oiseau qui chante
A l'heure de mourir,
Comme une ame contente,
Qui dans sa douce attente
A vu le ciel s'ouvrir ;
Ni cet oiseau poète,
Dont l'amour fait la voix,
Qui jour et nuit répète
Une chanson de fête,
Sur son nid, dans les bois ;
Ni l'alcyon que l'onde
Porte sur un vaisseau,
Et que la voix profonde
De l'orage qui gronde
Endort dans son berceau ;
C'est la noire hirondelle
Qui vient chaque printemps,
A son pays fidèle,
Effleurer de son aile
L'eau grise des étangs.
1835.
Victor de LAPBADG.