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    M. Sainl-Jean a fait un très digne pendant à son ma-
gnifique tableau de l'an passé. Il a réussi à donner de l'éclat
et de la beauté à une couronne de fleurs un peu fanées.
Rien n'égale l'harmonie et le charme de cette composition.
Impossible de donner plus d'intérêt à un tableau de nature
morte.
    M. Jacquand a une petite toile, le Benedicite, dont l'exé-
cution est aussi insignifiante que le sujet. Les deux petits ta-
bleaux qu'il vient de nous envoyer réunissent, au mérite qu'on
lui connaît sous le rapport de la couleur, un dessin plus irré-
prochable que d'habitude.
    M. Dupré se recommence tous les ans ; c'est toujours la
même adresse de brosse et la même vulgarité de style.
    M. Pinet a essayé de rendre un trait immortalisé [par un
grand poète, mais il l'a transporté sur la toile froidement et
sans esprit; tout y est théâtral et rien n'émeut; l'expression
des personnages est fausse, leur pantomime exagérée et le
drame mal conçu ; on se demande où est l'action ; pour la
prétention, c'est autre chose, elle est partout.
    Mme Laurasse qui, sous le nom de Mlle Besson, s'était déjà
fait une réputation dans la peinture, doit, sans doute, une
 partie de son mérite aux conseils de l'artiste habile dont elle
 a pris le nom. Au lableau qu'ils ont fait en société, nous ne
 reprocherons qu'un peu de manière dans l'arrangement ; ainsi
de cette draperie qui coupe la toile en deux et qui n'est pas
 motivée, les deux figurines du fond et les deux meubles qui
 l'ont trop pendant; mais la couleur est belle et harmonieuse
 et les porlraits sont d'une excessive ressemblance. Le Molière
 un peu lâché ne vaut pas le Corneille de l'an passé. M mc Lau-
 rasse a une petite toile, Y Antichambre de Richelieu, d'un ton
 ravissant.
  M me Laurasse nous fait souvenir que nous avons jusqu'ici
négligé de parler des dames qui ont bien voulu envoyer leurs