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Et le jour rose tendre,
Qui pâlit le gazon,
A mes pieds vient descendre
Et commence à s'étendre
Jusqu'au sombre horizon.



Sur celle plaine immense
Quand plongent mes regards,
Des jours de mon enfance
J'y relis en silence
Les souvenirs épars.


Mon passé fut bien vide,
Je n'en regrette rien ;
Mais, dans son cours rapide,
Mon ciel le plus limpide
Ce fut encor le tien!



Oh ! ma petite ville,
Séjour trop tôt quitté !
Oh ! notre enclos fertile,
Oh! le hameau tranquille
Où je fus allailé!



Oh ! les croix du Calvaire,
Oh! le clocher natal
Dont le couchant éclaire
Le faite séculaire,
El qui semble un fanal!