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1 Et le jour rose tendre, Qui pâlit le gazon, A mes pieds vient descendre Et commence à s'étendre Jusqu'au sombre horizon. Sur celle plaine immense Quand plongent mes regards, Des jours de mon enfance J'y relis en silence Les souvenirs épars. Mon passé fut bien vide, Je n'en regrette rien ; Mais, dans son cours rapide, Mon ciel le plus limpide Ce fut encor le tien! Oh ! ma petite ville, Séjour trop tôt quitté ! Oh ! notre enclos fertile, Oh! le hameau tranquille Où je fus allailé! Oh ! les croix du Calvaire, Oh! le clocher natal Dont le couchant éclaire Le faite séculaire, El qui semble un fanal!