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mais alors que sont devenues les moraines basses des vieux
glaciers; elles ont nécessairement été balayées, effacées jus-
qu'à la dernière trace; c'est pourquoi aussi l'on n'en retrouve
plus, car, quoiqu'on en dise, ce que l'on a pris pour ces pré-
tendues moraines ce sont des dépôts stratifiés d'une manière
plus ou moins nette, qui ne peuvent avoir été formés par
l'effet des glaciers, ce sont des talus d'entraînement, façon-
nés de nos jours par les nants sauvages, dont l'action renou-
velée à diverses époques et avec des intensités variables, a
produit des dépôts dont les étages ou gradins ont été con-
fondus avec les bourrelets des moraines, ou bien encore, des
dépôts de blocs de meures en arrière de chaque étranglement
de vallée, ainsi que l'a établi M. le docteur F. Bravais.
    Cette série d'observations amène donc naturellement
M. Fournet à se demander, à quoi sert l'intervention de la
théorie des glaciers, puisqu'elle est non-seulement incapable
de rendre raison de certains faits, mais que plusieurs d'en-
tr'eux s'expliquent sans son secours, et qu'enfin elle est en-
tièrement inconciliable avec d'autres? Ceci admis, il ajoute
quelques détails résultant de ses observations sur la disposition
des principales directions affectées par les courants diluviens.
Pour le bassin du Rhône, elles sont en général rectangulaires
entre elles ; les unes venant des Alpes, ou des montagnes occi-
dentales ont imprimé aux bassins latéraux et partiels leur
orientation de l'est à l'ouest ou réciproquement; les autres,
cheminant du nord au sud, ont produit, indépendamment
des grands affouillements dans lesquels sont établis le Rhône et
la Saône, quelques autres concavités parallèles dont il est facile
de suivre les traces sur le bas plateau lyonnais et dauphinois.
    Les personnes qui regarderaient la somme des eaux pro-
 duite par l'écoulement des lacs alpins, par la fonte des anciens
 glaciers et par le déversement subit du grand lac de la Bresse,
 comme insuffisante pour expliquer des phénomènes aussi gi-