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496 les gens d'esprits qui s'y trouvent, doivent sans doute leur existence aux mariages fortuits de leurs pères avec des pa- risiennes. Plus il y a d'étrangers dans une ville, plus elle de- vient célèbre. C'est en partie pour cela que les villes maritimes qui sont presque toujoursflorissantes,possèdent plus de génies à proportion que les autres villes. Cette dernière assertion de l'auteur aurait besoin d'être confirmée. Quoiqu'il en soit, tous ces faits attestent qu'un grand avenir est réservé à la mise en pratique des préceptes de la physiologie de l'homme qui ont trait aux lois de la reproduction. D'après cette esquisse rapide concernant un sujet si riche et si peu étudié jusqu'à ce jour ; d'après ces considérations si imparfaites, ne vous semble-t-il pas cependant, qu'un rôle de premier ordre est réservé à la physiologie, pour la solution des plus beaux problèmes de la science sociale? Ne vous semble-t-il pas que celle-ci qui est si complexe soit tribu- taire dans toutes ses parties, des progrès de celle-là ? Elle étend ses applications, comme un réseau, sur tous les points, domine l'éducation, fournit de vrais principes à l'économie politique, ouvre de nouveaux points de vue pour améliorer le sort des ouvriers, des indigents, des criminels; enfin sur quelque terrain qu'on place les questions intéressant la nature humaine, elle revendique toujours pour elle l'étude fondamen- tale de celle-là . Il n'y a pas un fait dans l'homme dont elle ne cherche à connaître la raison suffisante et les effets. Cette inquisition scrupuleuse, dit le physiologiste le plus profond de nos jours, n'est pas son droit, c'est son devoir (1). La physiologie sera sans reproche seulement quand tout phé- nomène anthropique pourra lui dire: quo ibo a spiritu tuo et quo a fade tua fugiam. (1) Êbauch. d'un trait cornpl. de pliys, de l'hom,, par le profess. LOUUAT, de Montpellier, inirod. 1841.