page suivante »
450 dat, parvint successivement au commandement de la ville de Nantes, et plus lard fut promu au poste de chef d'étal-major de la ville de Turin. Le commerce et l'industrie avaient été paralysés par l'in- terruption des communications avec l'étranger, et par les dissensions intestines ; Bonaparte, en s'emparanl des rênes du gouvernement, domina tous les partis et fit renaître la con- fiance. La physionomie de Saint-Etienne était devenue plus animée depuis les différents traités avec les puissances européennes : si la fabrication des armes de guerre continuait encore à oc- cuper une partie de sa population, la quincaillerie et les armes de luxe n'en reprirent pas moins une grande activité. L'in- dustrie des rubans surtout se releva, et grandit à mesure que les dernières traces des discordes publiques s'effacèrent. Les administrations civiles et communales se ressentaient de la marche assurée du pouvoir. Les départements avaient à leur tête des préfets qui veillaient à l'exécution des lois. L'Etat trouva en eux des intermédiaires dévoués. M. Imbert, ancien m e m b r e du Conseil des Cinq-Cents, avait été installé dès la création des préfectures dans le chef-lieu à Monlbrison. Il a laissé la réputation d'un administrateur éclairé et plein de zélé (1). M. Sauzéas, m e m b r e du m ê m e Conseil, fut institué sous-préfet de Saint-Etienne. pour aller combattre à Denain, où ils se firent remarquer par leur intrépidité M. de Pradel, l'improvisateur, s'est emparé de cette heureuse circonstance lorsqu'il s'est écrié : Car Saint-Etienne aussi, dans les moments d'alarmes, Aux Gers enfants de Mars sait envoyer des armes. Il fait plus : aux hasards de la guerre soumis, Ses jeunes citoyens volent aux ennemis, Et lui font voir comment la féconde industrie Peut convertir le fer pour sauver la patrie. (1) Ce futluiqui fit publier destables de comparaison entre les anciennes mesures de la Loire cl celles qui les remplacent dans le nouveau système