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ÃŽA lettre Q, que la typographie en usage ne saurait rendre, diverses
ligatures non moins difficiles à reproduire, et les abréviations indi-
quées par un trait superposé; mais surtout l'omission, au commen-
cement du sixième vers, des trois lettres que je supplée en italiques.
Cette omission est évidemment une erreur du quadratarius chargé
de graver l'épitaphe : le sens, plus que la mesure, en demande né-
cessairement la restitution (1).
   L'âge de ce monument est déterminé par le consulat de Paulinus,
PAYLINO \iro Klarissimo ConSule(2). 11 eut lieu l'an 534 de no-
tre ère, avec celui de Justinien : ainsi l'inscription appartient au
commencement du VIe siècle.
   La jeune enfant, dont nous avons ici le tombeau, appartenait à
une famille noble et distinguée; son épitaphe n'a pas manqué de nous
l'apprendre : GENERE SVBLIMI. Peut-être serait-on tenté de cher-
cher dans le nom de la défunte quelque chose de plus, une donnée
historique tendant à nous faire reconnaître cette famille, par quelque
rapport supposé avec des personnages illustres qui portèrent le nom
de Probus. Mais cette donnée unique demeurerait bien vague, lors
même qu'on ne regarderait pas Probus comme un surnom, ainsi
qu'il me paraît l'être communément. Il faudrait donc se jeter dans le
champ sans bornes, mais bien ingrat, des conjectures sans fonde-
ment, et des suppositions gratuites (3)-.


   (1) Le vers n'en est pas moins faux, l'a final étant long dans CAUSA, puis-
 qu'il est ici à l'ablatif.
   (2) Il ne peut y avoir que le nom de commun entre ce personnage et celui
 qui valut â cette station romaine l'appellation d'Asa Paulini. Je fais cette ob-
servation, puérile peut-être, parce que j'ai entendu quelques personnes sup-
poser leur identité, d'après une coïncidence de nom qui doit être purement
fortuite.
   (3) Je rappellerai qu'il exista quelque temps auparavant un personnage
nommé Probus, allié à nne famille lyonnaise, puisqu'il avait épousé une sœur
de saint Sidoine. Celui-ci lui a adressé une de ses lettres (IV, I), et il en parle
encore ailleurs ( Carm., IX', v. 229; XXIV, v, 9 4 ) , comme d'un homme de
lettres distingué. L'enfant dont la ville d'Anse possède le tombeau aurait-elle
appartenu à cette famille?