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418 que je viens d'indiquer, et dans un encadrement de rinceaux entre- mêlésdecroix et dumonogrammedu Christ, onlit cetteépitaphe, au bas de laquelle est figurée une palme entre deux colombes, symboles caractéristiques et bien connus du christianisme à cette époque, aussi bien que le monogramme et la croix : GERMINE SVBLIMI PROBA NOMINE MENTE PROVATA QVAE SVBITO RAPTA EST HIC TVMVLATA IACET IN QVA QDQVIT HABENT CVNCTORVM VOTA PARENTVM CONTVLERAT TRIBVENS OMNIA PVLCHRA DS HINC MESTVS PATER EST AVIAE MATRIoF PERENNIS JJfesTITIA HEV FACINVS CAVSA PERIT PIETAS ACCIPE QVI LACRIMIS PERFVNDIS IVGETER ORA MORS MHIL EST VITAM RESPICE PERPETVAM. QVAE VIXIT ANNIS. V. ET MINSIS. VIII. OBI1T S 7 D . III. IDS. OCTVBRIS. PAVLINO. V. KT es". Nous avons donc ici la pierre sépulcrale d'une jeune enfant nom- mée PROBA, enlevée par une mort imprévue, qui coûta à sa famille des larmes bien amères, et que la manie de jouer sur les mots, par- ticulière au temps de la basse latinité, a qualifiée de MENTE PRO- VATA (pour PROBATA), quand l'épithète d'INNOCENS, ou INNO- CENTISSIMA, que l'on trouve fréquemment ailleurs, convenait bien mieux à son âge, de cinq ans et huit mois. Si l'on en croit des éloges dont les épitaphes sont rarement avares, elle réunissait en sa per- sonne tous les dons que Dieu prodigue aux enfants de bénédiction, tout ce que des pareDts peuvent désirer pour une fille chérie. Le ton de cette inscription en vers élégiaques est éminemment religieux. Cette piété qui fait remonter à Dieu tous les dons de la na- ture et de la grâce, comme l'Apôtre lorsqu'il disait : Omne datum op- timum, et omne donum perfectum de sursum est, descendens a pâ- tre luminum, etc. (1), cette manière d'apprécier la mort, cette ex- il) Jac.,ï, 17.