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                                  41S
Le premier s'assembla l'an 1025 : trois archevêques et neuf évêques
y furent présents (1); le II», réuni en 1070, compta au moins deux
archevêques, deux évêques et trois abbés (2) ; un IIIe fut célébré, â
ce qu'il paraît, en 1076; mais les détails nous manquent à ce su-
jet (3) ; un IVe, tenu en 1100, se composa de quatre archevêques
et de huit évêques (4). Enfin, il dut y en avoir un Ve vers 1112;
 il ne nous est connu que par sa convocation (5). On voit que cette
petite ville, alors plus considérable sans doute qu'elle ne l'est au-
jourd'hui , eut ainsi dans l'Eglise un rôle assez important : elle sem-
blerait, sous ce rapport, poutoir rivaliser avec la ville diocésaine,
métropolitaine et primatiale, si Lyon n'avait pas à s'honorer bien
plus encore de ses deux conciles généraux.
    Mais ce lieu était déjà bien connu (l'on ne peut dire célèbre) à
 une époque beaucoup plus ancienne, comme station d'une de ces
grandes voies romaines qu'Auguste avait fait ouvrir dans notre
Gaule, par les, soins de son gendre Agrippa (6) ; routes militaires
au nombre de quatre, dont le point d'intersection se trouvait préci-
sément dans la ville de Lugdunum (7), qualifiée dans la carte de
Peutinger de CAPUT GALLIARUM. D'après l'analogie du nom ancien
 avec le nom moderne, et mieux encore d'après les indications topo-
 graphiques qui nous sont restées de l'antiquité, tous les savants qui
font autorité en géographie comparée, s'accordent à reconnaître la
 ville d'Anse comme occupant la place de l'antique mansion romaine
indiquée sur cette voie sous le nom d'AsA ( ou ASSA ) PAULINI (8).

  (1) Labbe, loc. laud.
 (2) On ne connaît celui-ci que par un acte important relatif au célèbre
monastère de l'Isle-Barbe, et qu'on trouve mentionné aussi par le V, Labbe»
Concil., tome IX, col. 1201.
  (3) Op. laud., tom. X, col. 559.
   (4) Ibid., col. 726.
  (5) Ibid., col. 786.
   (6) Slrabon., Rer. geogr., Vf, 208.
   (7) Ibid.
  (8) D'An ville (Notice de l'ancienne Gaule ) préfère la leçon Assa; mais
presque tous les éditeurs ont lu Asa, et la Table théodosienne ne peut être