Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
                               EU
début de sa carrière, ne parvinrent jamais à lasser, il se dis-
tingue de Zoroastre par une intelligence plus profonde du
dogme de l'hérédité morbide, dans ses rapports avec l'espèce.
Ainsi, il a reconnu dans l'intérêt de celle-ci que certaines
alliances matrimoniales devaient être prohibées par les lois
civiles; et le fragment qui suit donnera une haute idée de
ses prévisions à cet égard.
   Cinq sortes de filles ne doivent point se marier : 1° quand
elles sont d'une famille où. l'on néglige les devoirs de la piété
filiale; 2° quand leur maison n'est pas réglée, et que les
mœurs de ceux qui les composent sont suspectes ; 3° quand
il y a quelques taches ou notes d'infamie dans la famille ;
4° enfin quand il y a quelques maladies héréditaires, et que
l'âge entre les époux est trop disproportionné (1).
   Je ne sais si actuellement, en Chine, cette dernière pres-
cription de Confucius est tombée en désuétude. Mais on ne
saurait trop louer la sagesse de telles vues pour parvenir au
but qu'il se proposait d'atteindre, le perfectionnement de
l'espèce. Et l'on peut avancer que chaque jour la législation
des pays les plus civilisés enfreint les lois de la physiologie
et par conséquent de la nature, quand elle permet, par exem-
ple, des mariages entre des personnes jeunes et des personnes
âgées, entre des personnes saines et des personnes affectées de
maladies constitutionnelles. De plus, comme Moïse l'avait fait
d'une manière plus large, le réformateur chinois a reconnu la
transmission héréditaire du mal moral aussi bien que du
mal physique          La morale de Confucius est belle et se
rapproche par d'indélébiles caractères de celle qui est ensei-
gnée dans les livres bibliques, et en particulier ceux de David
et de Salomon
   Mahomet avait un système trop vaste pour ne point enri-

  (1) Fragm. du Smo Mo, cilé dans l'ouvr. de Pastoret, p. 161.