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 et Antoine, dont la carrière fut semée de tant d'incidents sin-
 guliers. Les mouvements politiques n'avaient point absorbé
 dans le Forez, un certain mouvement littéraire auquel se mê-
 lèrent surtout les d'Urfé, qui en furent les porte-drapeaux et
 les instigateurs. Monlbrison renfermait alors quelques h o m -
 mes, parmi lesquels il en est qui ont acquis une juste célé-
 brité, n'eût-on à mentionner que Claude du Yerdier, dont la
 Bibliothèque est encore un ouvrage indispensable, et Jean Pa-
 pon, dontles savantes recherches sur le droit ont mérité les
 plus grands éloges. Mais, à côté d'eux, il s'en trouve d'autres
 qui, sans avoir les mêmes droits à la r e n o m m é e , en ont c e -
 pendant au souvenir des littérateurs. C'est d'abord Etienne du
 Tronchet, secrétaire de Catherine de Médicis, après avoir été
 celui de la maréchale de Saint-André, son illustre compatriote
 à lui, du Tronchet, qui, dans ses Lettres en prose et en vers,
 presque toutes datées du Monlbrison, nous apprend par quel
miracle lors du sac de cette ville, il échappa à la mort que lui
destinait le cruel baron des Adrets. Après du Tronchet, vient
JeanPerrin, châtelain de Montbrison, lequel avait écrit de cu-
rieux mémoireshistoriquesjdontil ne nous reste plus que quel-
ques fragments; puis ensuite Louis Papon, Claude de Tour-
non, PierrePaparin, Pierre du Verdier, etc., qui tous onllégué
quelque héritage littéraire. Hors de Montbrison, la province
avait les frères Masson, mais surtout Papire, l'aîné., à qui les.
lettres sont si redevables, et qui sauva des ciseaux d'un re-
lieur les œuvres d'Agobard (1).
   Les d'Urfé, qu'un pareil entourage pouvait faire incliner aux
lettres, avaient de plus à conserver de ce côté-là quelques
traditions domestiques. Pierre d'Urfé, leur bisaïeul, fit usage
de l'imprimerie dans les premiers temps où elle fut décou-
verte, et nous avons vu quel penchant portait vers les arls et
la littérature ce Claude d'Urfé* dont l'esprit, déjà cultivé par



  (1) Voir nos Vies des saints du diocèse de Lyon, pag. 242.