Revue du Lyonnais » série 1 - n°14 ( 1841 ) » pp.274

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commença à augmenter jusqu'au samedi 28 dudil mois ; le 23,
tomba la maison du Grand-Hime, blanchisseur ; le 25, tomba
celle de Guigard; le 27, tomba celle où se tenait le brasseur
qui demeura dessous ainsi que sa belle-sœur, laquelle y
mourut. Etait l'eau par toute la maison du Chapeau Rouge.
Le vingt-huitième jour elle touchait à la porte du sieur Daubi-
gny, et il fallait passer dans le cimetière pour aller dans la
rite.»
    L'inondation de novembre 1840 n'est pas, comme on voit,
 la première qui ait envahi et détruit un grand nombre de
 maisons dans l'ancien faubourg de "Vaise.
    — En creusant un égoût destiné à l'écoulement des eaux
 du nouveau quai Saint-Antoine, on a trouvé un ancien canal
 construit en maçonnerie et recouvert en dalles de pierres de
 Saint-Cyr, qui se trouvait au môme point et presque sur le
 même alignement.
    L'existence de cet égoût prouve que nos pères n'avaient
 pas négligé complètement ce moyen d'assainissement et de
 propreté.
    — Les travaux et les fouilles qui viennent d'être opérées
 à Ainay, rue Eourgelal et rue du Chapitre, dans la maison que
 M. Mey fait construire, ont permis de constater avec certitude :
    1° Que l'ancien sol romain se trouve en contre-bas du sot
actuel de 2 mètres 20 centimètres environ;
   2° Que des fondations antiques ou romaines ont été rencon-
trées à la profondeur de 4 mètres 30 centimètres au-dessous
du sol ;
   3° Enfin, que l'ancien lit du Rhône, où le gravier solide se
trouve dans ce même endroit, est à 2 mètres 60 centimètres
aussi en contre-bas.
   Des constructions romaines d'une grande épaisseur ont été
découvertes sur plusieurs points ; ce sont là autant de preuves
qui viennent à l'appui de l'opinion depuis longtemps admise
que le temple élevé à Rome et à AugtisLe occupait cet empla-
cement.
   — En creusant, chez les Frères des écoles chrétiennes, les
fondations d'un nouveau bâtiment on a trouvé, à environ deux
mètres et demi de profondeur, deux pièces d'or, à l'effigie et au
nom d'Auguste César, de la grandeur et pesanteur d'une pièce
de vingt francs environ, de l'autre côté est représenté Jupiter ;
doux bracelets en or de la forme d'une bague, avec un écusson
creux, à l'effigie de l'empereur Commode, est parfaitement
conservée; deux petits colliers en or, une chaîne en or avec
perles, pins quelques petites pièces d'argent, de la grandeur de
«elles d'un demi-franc, portant aussi l'effigie des empereurs
romains d'un côté, et de l'autre un des dieux du paganisme.