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209 dunum ; et si la signification qu'il a exposée du mot tydVç est depuis longtemps connue, il a du moins le mérite de l'avoir adoptée, et de citer même les auteurs qui la lui ont fournie. Mais pour que son œuvre fut complète, il aurait dû, ce nous semble, tenir compte de quelques-unes des interprétations faites avant lui de cette inscription ; car il n'est certainement pas le premier qui l'ait eue sous les yeux. Il aurait dû nous donner l'histoire de la découverte, nous raconter qui sont ceux à qui ce curieux monument a été montré ; car, Messieurs, les monuments gaulois sont rares ; celui-ci a dû exciter vive- ment l'attention des savants, et plusieurs, sans doute, ont fait le pèlerinage d'Augustodunum pour en prendre une con- naissance exacte. Il aurait dû nous dire aussi ce que ce mo- nument est devenu, quel musée l'a réclamé, ou bien s'il est encore au lieu où il a été trouvé. L'opuscule nous paraît donc être très défectueux, si nous pensons à ce qu'il aurait dû renfermer, et à ce que nous y avons inutilement cherché. 2° L'auteur nous a paru ignorer que les Gaulois écrivaient peu, et qu'ils se servaient de lettres grecques. J'ai eu l'hon- neur de vous parler d'une inscription gauloise, écrite en latin avec des caractères grecs. Enfin, le premier opuscule renferme quelques observations sur l'usage où étaient les anciens de se servir de symboles et d'emblèmes. L'auteur aurait pu se dispenser de prouver cet usage par des exemples, d'autant plus que celui qu'il a choisi et sur lequel il semble avoir pris un malheureux plaisir à s'arrêter, a été pour lui une pierre d'achoppement d'auprès de laquelle nous ne pensons pas qu'il soit sorti sans avoir perdu toute légitime prétention à une qualité qui est encore plus estimable qu'une véritable érudition, nous voulons dire, cette sagesse d'esprit qui repousse le paradoxe comme le poison le plus dangereux pour le savoir. Quant au second opuscule, ce qui nous y a paru mériter 14