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dunum ; et si la signification qu'il a exposée du mot tydVç est
depuis longtemps connue, il a du moins le mérite de l'avoir
 adoptée, et de citer même les auteurs qui la lui ont fournie.
 Mais pour que son œuvre fut complète, il aurait dû, ce nous
 semble, tenir compte de quelques-unes des interprétations
 faites avant lui de cette inscription ; car il n'est certainement
pas le premier qui l'ait eue sous les yeux. Il aurait dû nous
donner l'histoire de la découverte, nous raconter qui sont ceux
à qui ce curieux monument a été montré ; car, Messieurs,
les monuments gaulois sont rares ; celui-ci a dû exciter vive-
ment l'attention des savants, et plusieurs, sans doute, ont fait
le pèlerinage d'Augustodunum pour en prendre une con-
naissance exacte. Il aurait dû nous dire aussi ce que ce mo-
nument est devenu, quel musée l'a réclamé, ou bien s'il est
encore au lieu où il a été trouvé. L'opuscule nous paraît
donc être très défectueux, si nous pensons à ce qu'il aurait
dû renfermer, et à ce que nous y avons inutilement cherché.
    2° L'auteur nous a paru ignorer que les Gaulois écrivaient
peu, et qu'ils se servaient de lettres grecques. J'ai eu l'hon-
neur de vous parler d'une inscription gauloise, écrite en latin
avec des caractères grecs.
   Enfin, le premier opuscule renferme quelques observations
sur l'usage où étaient les anciens de se servir de symboles et
d'emblèmes. L'auteur aurait pu se dispenser de prouver cet
usage par des exemples, d'autant plus que celui qu'il a choisi
et sur lequel il semble avoir pris un malheureux plaisir à
s'arrêter, a été pour lui une pierre d'achoppement d'auprès
de laquelle nous ne pensons pas qu'il soit sorti sans avoir
perdu toute légitime prétention à une qualité qui est encore
plus estimable qu'une véritable érudition, nous voulons dire,
cette sagesse d'esprit qui repousse le paradoxe comme le
poison le plus dangereux pour le savoir.
  Quant au second opuscule, ce qui nous y a paru mériter
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