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talion de reconnaissance envers Àaron, manifestation même
qui, bien loin d'être condamnable, avait été prescrite par
Dieu. Tirons donc un voile, Messieurs, sur cette grande er-
reur du législateur hébreu, et passons au second opuscule
qui ne fixera pas longtemps votre attention.
   Ce second opuscule a pour titre :
  Lettre.... sur une inscription chrétienne, regardée comme un
                     monogramme du Christ.
    Vous savez, Messieurs, que ces deux mots grecs, IWJÃŽ
 xplçoz ont été contractés, dès les premiers temps du chris-
 tianisme, en deux autres mots d'un moindre nombre de lettres,
 composés, le premier, de Y iota, de Yéta, et du sigma :
 (1-H-2); le second, du chi, surmonté du rhô. Ces deux
 groupes de lettres ont été appelés du nom de monogrammes,
 bien qu'ils fussent formés, l'un, des trois premières lettres
 du mot ivavs; l'autre, des deux premières du mot xpiçoç.
 Les architectes, les sculpteurs, et, en général, les artistes se
 sont emparés presque exclusivement du second de ces mono-
 grammes : nous le trouvons souvent dans nos églises, sculpté
 sur les autels ; nous le trouvons sur les tombes chrétiennes
 et sur plusieurs autres monuments religieux. Le premier a
 été d'un usage plus commun, parcequ'on a cru en connaître
mieux la composition ; et, comme la société des jésuites tire
 son appellation du nom de Jésus, elle a adopté pour devise,
 et en quelque sorte pour son sceau, le monogramme IHS for-
mé,ainsi que nous venons de le dire, des trois premières let-
tres du motin<7us(Jésws). Mais, parce que la lettre majuscule
H («(a), qui est la seconde de ce monogramme, est lout-à-fait
la même que notre lettre H française ou latine ; et comme
le sigmafinal(s) ressemble beaucoup à la lettre s de ces deux
langues, il est arrivé que ceux qui ont voulu considérer le pre-
mier monogramme IHS seul et indépendamment de l'autre,