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206 talion de reconnaissance envers Àaron, manifestation même qui, bien loin d'être condamnable, avait été prescrite par Dieu. Tirons donc un voile, Messieurs, sur cette grande er- reur du législateur hébreu, et passons au second opuscule qui ne fixera pas longtemps votre attention. Ce second opuscule a pour titre : Lettre.... sur une inscription chrétienne, regardée comme un monogramme du Christ. Vous savez, Messieurs, que ces deux mots grecs, IWJÎ xplçoz ont été contractés, dès les premiers temps du chris- tianisme, en deux autres mots d'un moindre nombre de lettres, composés, le premier, de Y iota, de Yéta, et du sigma : (1-H-2); le second, du chi, surmonté du rhô. Ces deux groupes de lettres ont été appelés du nom de monogrammes, bien qu'ils fussent formés, l'un, des trois premières lettres du mot ivavs; l'autre, des deux premières du mot xpiçoç. Les architectes, les sculpteurs, et, en général, les artistes se sont emparés presque exclusivement du second de ces mono- grammes : nous le trouvons souvent dans nos églises, sculpté sur les autels ; nous le trouvons sur les tombes chrétiennes et sur plusieurs autres monuments religieux. Le premier a été d'un usage plus commun, parcequ'on a cru en connaître mieux la composition ; et, comme la société des jésuites tire son appellation du nom de Jésus, elle a adopté pour devise, et en quelque sorte pour son sceau, le monogramme IHS for- mé,ainsi que nous venons de le dire, des trois premières let- tres du motin<7us(Jésws). Mais, parce que la lettre majuscule H («(a), qui est la seconde de ce monogramme, est lout-à -fait la même que notre lettre H française ou latine ; et comme le sigmafinal(s) ressemble beaucoup à la lettre s de ces deux langues, il est arrivé que ceux qui ont voulu considérer le pre- mier monogramme IHS seul et indépendamment de l'autre,