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 aux Nouvelles Genevoises un long article éîogieux dans
la Pievue des deux Mondes. L'opinion de ces deux
hommes suffirait à elle seule pour constater le mérite du
livre dont nous entreprenons de vous parler aujourd'hui.
    Mais, si nous eussions lu d'abord le compte-rendu de
 Ste-Beuve, voici ce qui serait arrivé : le découragement
aurait fait tomber notre plume, ou bien l'opinion reçue
nous entraînant à des redites, notre étude n'aurait été
qu'une pâle copie de la grande Ptevue : il nous semble
donc plus sage de raconter DOS propres impressions avant
de consulter celles d'un autre. De cette sorte, si quelques
observations se rencontrent les mêmes, nous en serons
de notre côté tout joyeux. Puis, il faut le dire, le terrain
de la critique est si vaste et se prête à tant d'exploitations
différentes^ qu'il est bien difficile que les plus faibles ou-
vriers n'y rencontrent quelques richesses négligées, même
en se présentant les derniers. Ste-Beuve, du reste, a sa
manière propre ; on le voit armé de la loupe se laisser
aller à de minutieuses recherches et poursuivre de préfé-
rence l'idée qui se cache dans les plus secrets replis de la
phrase. Nous lui laisserons donc sa patiente et difficile
spécialité. Ce que nous désirons saisir avant tout c'est
l'aspect général des Nouvelles Genevoises, c'est la fleur du
sentiment qu'elles renferment, c'est l'espèce de délicieuse
flânerie qui anime et embellit leurs détails ; ce que nous
espérons enfin trouver dans Topffer, c'est Topffer lui-
même.
   L'auteur dit quelque part : « Lafontaine s'ignora bien
tard, toute sa vie peut-être ; n'est-ce point là son secret ?
Lisez ses préfaces, je vous prie. Se doute-t-il qu'il soit
autre que tout le monde ? Et ce n'est pas modestie : il n'a
pas seulement assez de vanité pour être modeste 5 c'est