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   — Baxton, permettez que je vous offre de ce plat, inter-
rompit le maître delà maison irrité, et désirant couper court,
dès le début, à la conversation entamée.
   — Volontiers, répondit l'épicier sans comprendre l'intention
de son beau-frère. L'homme dont je vous parlais me dit en
entrant dans ma....
   — Buvez donc, Baxton, je vous prie, interrompit encore
Malderton, s'efforçant d'arrêter au passage ce mot boutique,
dont ses oreilles et son amour-propre étaient toujours si dé-
sagréablement frappés.
   Mais le torrent était lâché.
   — 11 dit, continua l'obstiné personnage après avoir absorbé
un verre de Bordeaux, il dit: Comment vont les affaires ? Je lui
répondis : Vous savez comment je marche et ce que je pense;
je ne suis jamais brouillé avec les affaires, et j'espère que les
affaires seront toujours bien avec moi. Ha, ha, ha, ha, ha.
   —Mossieu Sparkins, dit l'amphitryon, dissimulant mal son
dépit, boirons-nous un verre de vin ?
   — Avec le plus grand plaisir, monsieur.
   — Au plaisir de vous voir, Mossieu !
   — Je vous remercie vivement !
   — Nous parlions l'autre jour, dit Malderton s'adressant à
Horalio dans l'intention d'attirer la conversation sur un sujet
capable de faire briller son esprit, et surtout dans l'espérance
d'interrompre les histoires de l'épicier, nous parlions de la
nature de l'homme ; votre argumentation a vivement impres-
sionné mon ame.
   — El la mienne aussi, dit Frédéric.
   Horatio remercia par un gracieux mouvement detêle.
   — Je serais curieux maintenant, Mossieu, de connaître votre
opinion sur les hommes, ajouta M. Malderton.
   Cette question fit sourire les dames, et leur attention fut
vivement excitée.
   — L'homme, répondit Horatio, l'homme, soit qu'il se pro-
mène dans les jardins fleuris, gais et brillants d'un nouvel