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76 îoppement de ruades, de pointes, de piaffements, de soubre- sauts et de passades, le cavalier s'arrêta sous les fenêtres du salon, mit pied à terre., et remit son cheval aux soins du groom de M. Malderlon. IV. La cérémonie de l'introduction fut exécutée avec toutes les formalités voulues. La conversation générale s'établit en at- tendant le moment de dîner. Flamwell regardait Horatio pardessus ses lunettes vertes et d'un air d'importance mysté- rieuse, tandis que le galant jeune homme débitait une foule de fadaises à miss Thérésa qui s'efforçait d'élever son esprit au niveau de celui de son brillant interlocuteur. — Eh bien! demanda Malderton à Flamwell pendant qu'on passait du salon dans la salle à manger, le soi-disant Horatio est-il le très honorable Augustus ? — Hum ! je n'en suis pas sûr.... je ne le crois pas, répondit Flamwell d'un ton mystérieux , je ne le crois pas. — Qui donc est-il, alors ? — Hum! brrum !..... fit Flamwell, hochant la tête d'un air grave, et donnant ainsi à penser qu'il connaissait parfai- tement le personnage, mais qu'il avait des raisons majeures pour cacher ce secret important. — Mossieu Sparkins, dit Malderton enchanté, veuillez vous asseoir entre miss Thérésa et miss Marianne. John, donnez une chaise à Mossieu Sparkins. L'ordre d'apporter une chaise était donné à un homme rem- plissant, selon les occasions, les fonctions de groom ou celles de jardinier. Dans ce grand jour, afin de compléter l'impres- sion favorable qu'on désirait produire sur Sparkins, John avait été appelé à servir à table, et il avait été paré d'une cravate blanche, d'une sorte de livrée quelque peu discordante, et d'une paire de souliers.