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quette, les habitudes et les manières de la haute société ;
mais cela ne pouvait être, car il n'avait aucun accent étranger.
Etait-ce donc un chirurgien, un négociant, un romancier, ou
un artiste ? non, chacune de ces suppositions était détruite par
des objections naissant de l'examen même dont il était l'objet.
Cependant, disait-on, il faut bien, en définitive, qu'il soit quel-
que chose ! — Oui, sans doute, il doit être quelque chose, pen-
sait M. Malderton, et j'en trouve la preuve dans l'attention
qu'il a pour nous, et dans le tact avec lequel il a découvert
notre supériorité ! ! 1

                              IL


   11 devait y avoir un nouveau bal le lendemain de la soirée
pendant laquelle avait eu lieu la conversation qui vient d'être
rapportée. La voiture avait reçu l'ordre d'être à la porte d'Oak-
Lodge à neuf heures précises du soir. Toute la famille partit
pour la fête.
   Les miss Malderton avaient des robes de salin bleu de ciel
chamarrées de fleurs. Mislress Malderton, aussi petite et au
moins deux fois aussi grosse que sa fdle aînée, portait une robe
semblable. M. Frédéric Malderton, l'aîné des fils, en grande
tenue, était le beau idéal d'un magnifique gentleman ; et
M. Thomas Malderton, le plus jeune des deux frères, avec son
col de chemise exubérant, son habit bleu barbeau à boutons
d'or, son rouge ruban de montre et ses bas blancs, rappelait
le portrait de l'intéressant mais quelque peu ridicule Werther.
   Chaque membre de la famille avait formé le proj«t de lier
conversation avec M. Horatio Sparkins. Miss Thérésa se pro-
posait d'être aussi aimable que peut et que doit l'être une de-
moiselle de vingt-huit ans qui guette un mari ; mistress Mal-
derton serait toute souriante et pleine de grâces ; miss Ma-
riartne requerrait la faveur de quelques vers pour son album ;
M. Malderton prendrait sous son haut patronage cet inconnu