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                               Ses
    Quant à l'alliance germanique, elle serait impossible et
 sans avantages. L'Allemagne est entraînée, par sa position et
 par son organisation même, à suivre le parti des Anglais ou des
 Russes; et quoique celle puissance soit intéressée dans la
 question d'Orient, la nullité presque absolue de sa marine ren-
 drait sa coopération et son appui sans valeur dans le cas d'une
 collision dont le champ de bataille serait principalement la
 mer. Puis, enfin, l'Allemagne ne saurait nous offrir aucune des
 satisfactions que notre intérêt réclame, puisque, enrichiedenos
 dépouilles, elle ne pourrait faire en notre faveur aucune con-
 cession qui ne fût pour elle une perte réelle, sans espoir de
 dédommagement. Il ne faut donc pas même penser à chercher
des alliances de l'autre côté du R.hin. Le flegme germanique,
 absorbé par l'intérêt du moment, s'obstine d'ailleurs mal-
 habilement à faire face à la France, sans s'apercevoir que la
 Russie s'avance cauteleusement par derrière et menace son
 avenir et sa nationalité.
   Ainsi, point d'alliance avec l'Angleterre et point d'alliance
avec l'Allemagne pour notre France. Et, d'ailleurs, des allian-
ces contractées pour maintenir dans le statu quo\a vitalité de
 la Turquie, ne pourraient manquer d'avoir des résultats désa-
vantageux à notre pays.
   La politique du statu quo semble inspirée par cet égoïsme
insoucieux qui veut jouir du présent et qui renvoie au lende-
main le soin des affaires sérieuses. Celte politique a pour seul
objet un ajournement sans motifs rationnels, et sans avantages
possibles. Sous l'abri trompeur de ce système, la France
s'endormirait dans un repos funeste pour être douloureuse-
ment réveillée, tôt ou tard, par les hourrahs des Russes cé-
lébrant leur entrée à Constantinople, ou par les cris de
joie de l'Angleterre devenue maîtresse de la Syrie et de
l'Egypte!
   Et cependant cette somnolence fatale ne serait pas une quié-
tude parfaite ; des tressaillements pénibles et fatigants vien-
draient souvent l'agiter, et énerveraient par des efforts stériles