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d'un des plus importants ouvrages de Paciaudi (1). Peut-être ce que
dit le savant italien des TTxpaTTkcàoi et des îxixpvovi, chez les
Grecs, prouverait peu pour la synonymie, chez les Latins,des déno-
minations bractearii et inauratores, quoique ces expressions se cor-
respondent littéralement dans les deux langues ; néanmoins il ne
saurait y avoir de doute pour les bractearii de l'inscription de Gru -
ter qui sont appelés aussi inauratores. Mais ne semblerait-elle pas
supposer en même temps que d'autres bractearii n'étaient point
des inauratores ? Je serais porté à le croire, et à penser que les
bractearii étaient ceux qui, à la manière des médailles d'une épo-
que postérieure que les antiquaires appellent bracteates, frapppaient
ou exécutaient au repoussé, divers ouvrages plus ou moins consi-
dérables en or ou en argent, des bijoux ornementés, des bas-reliefs
 de petites dimensions, etc. Ceux-ci étaient bien de véritables artis-
 tes, et nous sommes fondés à concevoir de leur habileté une haute
 opinion, d'après les échantillons assez nombreux encore qu'ils nous
en ont laissés.
   Le Musée possède encore un autre monument funéraire qui mé-
rite d'être mentionné ici. C'est celui d'un Africain, d'un citoyen de
Carthage, attiré sans doute dans les murs de Lugdunum par les
avantages que son commerce florissant promettait alors aux étran-
gers, et qui lui amenaient de tous les points de l'Empire de nouveaux
habitants, comme l'indiquent également bien d'autres inscrip-
tions (2). Celui-ci fabriquait, ou travaillait le verre, substance qu'on
employait alors à des usages plus nobles et plus variés qu'on ne le


    (1) Monmnenla Peloponesia, tom. II, p. 46.
    (2) On reconnaît sur nos marbres antiques un grand nombre de Grecs,
 assez désignés en cette qualité par la forme de leurs noms, et des habitants
 d'autres contrées plus expressément indiquées.