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320 LYON. — Il se lient, tous les ans, dans quelque ville de France, un congrès scien- tifique auquel sont invités les savants et les littérateurs français et étrangers. Ce congrès, qui s'est tenu cette année à Besançon, a décidé, avant de se séparer, qu'il se réunirait l'année prochaine à Lyon, du 1 e r septembre au 15 octobre, pour la neuvième session. — Un de nos compatriotes, M. Ozanam, professeur de droit commercial au palais Saint-Pierre, vient d'être reçu agrégé pour la littérature ancienne et moderne, par la Faculté des Lettres de Paris, et il a été nommé par M. le Ministre de l'instruction publique professeur de littérature étrangère à Paris, en remplacement de M. Fauriel. — Un jeune homme de Saint-Etienne, qui promet de marcher sur les traces d'Antonin Moine et de Foyatier, ses compatriotes, M. F. Boyet, premier prix de Lyon, vient pour son coup d'essai de modeler avec un rare bonheur la statuette d'Honoré d'Urfé, l'élégant et spirituel gentilhomme, qui a été un instant le seul poète et le seul rêveur de la littérature française. Cette sta- tuette de d'Urfé est bien entendue ; les draperies sonld'un fini achevé; la tête manque peut-être de vigueur, mais non pas de grâce et de distinction. C'est, au reste, la reproduction exacte d'un beau portrait de Vandick. Cette sta- tuette que plus d'un lyonnais, sans doute, sera bien aise de se procurer, est du prix de 20. fr. La souscription est ouverte à Saint-Etienne, au bureau du Mercure-Ségusien. — L'Académie des Beaux Arts de Paris n'a décerné qu'un premier grand prix à la suite du concours de gravure en taille douce. Le lauréat est M. Jean Saint-Estève de Lyon, élève de M. Vibert, notre habile professeur de gravure à l'école Saint-Pierre. — Le buste du docteur Bouchet a été confié au ciseau de M. Léopold de Ruolz. Le procès-verbal de la dernière dislribution des prix à l'Ecole des Beaux-Arts a rendu à ce professeur un hommage éclatant en lui donnant les éloges dûs à son talent, à son zèle, à ses soins pour ses élèves. - La Société des Amis des Arts de Lyon prévient MM. les Artistes que le 15 novembre est l'époque fixée pour la réception des ouvrages qui doivent figurer à la prochaine exposition. —M. Bonnefond, directeur de notre Ecole de peinture, a élé chargé de reproduire sur la toile les traits de Colonia et M. Blanchard ceux de Menestrier.