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                                 XII (1).



  Mais attendez ! — parmi ces cordes inspirées,
  A la gloire, à l'amour, au malheur consacrées,
  Surtout il en est une indicible en douceurs,
  Suave, et qu'on préfère entre toutes ses sœurs;
  C'est celle où vibre encor l'amour de la patrie,
  0 verdoyante Erin ! belle Irlande chérie !
  Et qui malgré tes pleurs et ton sang répandus,
  Et tes héros sans nombre au cercueil descendus,
  Pour alléger le poids de ta longue souffrance,
  Module en ses accords une voix d'espérance !
  Celle qui chère à tous, aux jeunes, aux vieillards,
  Comme un écho lointain de souvenirs épars,
  Murmure au vent du soir, tendre et mélancolique,
  La confuse légende et la ballade antique;
  Corde mélodieuse ! et qui met dans les cœurs
  Le dégoût du carnage et l'oubli des vainqueurs ;
  Et suspendant pour toi les guirlandes flottantes,
  A travers les refrains, les coupes éclatantes,
  Te jette, Erin, ce cri dont retentit ton bord :
  Perle de l'Océan, ton front rayonne encor !


  (1) Cetle strophe fait allusion à un air irlandais, S, Patrih's dmj, le jour
de Saiut-Palrice.