page suivante »
110 plein cintre, commençant sur l'extrados des deux grands berceaux des souterrains, qu'il coupait à angle droit, recou- vrait ce soupirail. Un barraudage en fer empêchait sans doute qu'on escala- dât par cette fenêtre, tjui était elle-même à 2 mètres au- dessus d'un petit sentier, au pied duquel venait battre le fleuve. Je ne doute pas qu'il ait existé un grand nombre de ces soupiraux, qui étaient indispensables pour donner du jour et renouveler l'air; mais une grande partie est détruite, parce que ces ouvertures affaiblissaient les reins des grandes voûtes sur lesquelles elles portaient. D'autres peuvent encore être recouvertes de terre, et j'ai vu les traces d'une seconde un peu plus loin. Le dessin fig. 3 indique l'état dans lequel se trouvait ce soupirail jusqu'au commencement de cette année. Depuis, le propriétaire du petit champ contigu a fait maçonner cette ouverture, afin que les rares curieux qui suivaient ce chemin, n'entrassent pas dans sa terre pour examiner les singulières galeries qui l'avoisinaient. J'ai relevé dans cet endroit et dans plusieurs autres les dimensions des deux voies qui sont toujours parallèles. La largeur d'une, prise dans œuvre, est de 1 m. 90 c. ; les murs qui supportent les voûtes ont 0 m. 80 c. d'épaisseur ; la naissance des voûtes est en retraite sur les piédroits de 0 m. 04 c. à 0 m. 05 c. Je ne pouvais prendre dans ce lieu la hauteur précise du pavement à la clef de la voûte, parce qu'il y avait sur l'aire une épaisseur de plusieurs décimètres de terre; mais je la mesurai exactement au-dessus de la Pape, dans un endroit où le Rhône coule au pied de la voie (fig. 4). Je trouvai la hauteur des murs sur lesquels portent les voûtes, égale à la largeur du vide, c'est-à -dire de 1 m. 90 c. Les deux voûtes sont de forme demi-cylindrique, en re- traite de 4 centimètres sur les piédroits et formées de 30 à 32 voussoirs en moellons. La hauteur des souterrains du pa-