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devaient être placés à la partie supérieure du réservoir, ûtï
peu au-dessous de la naissance de la voûte , afin que l'eau
en sortant des conduits, ne jaillit pas contre la voûte, et la co-
lonne d'eau qui forçait le liquide à monter rapidement, serait
réduite d'un mètre, ou de 9 m. 40 c. à 8 m. 40 c. ; hauteur
bien grande encore et qui devait faire jaillir l'eau avec une
grande force contre le fond du réservoir (1).
   La ligne qui passe du réservoir de chasse au pont du Garon,
et ensuite sur le réservoif de fuite est brisée. Les Romains
n'attachaient pas de l'importance à ce que les tuyaux des si-
phons fussent rangés sur une seule ligne droite ; ils cher-
chaient avant tout, à les placer sur les terrains dont la pente
était le plus uniforme.
   Dans le principe, les piles du pont formant le ventre du
vallon et portant les siphons, étaient élégies dans leur épais-
seur, par des arcs transversaux , pi. IV, fig. 6, et pi. V, qui
donnaient une grande élégance à ces ponts, et formaient une
perspective des plus agréables. Mais quelques-unes de ces
piles, affaiblies par ces ouvertures, donnèrent coup, sans
doute, avant que le mortier ait eu le temps de prendre une
assez grande force d'adhésion, pour ne faire qu'une seule
masse compacte de ces milliers de petites pierres qui com-
posaient ces piles; et par mesure de précaution, on en rem-
plit toutes les arcades intérieures en maçonnerie, semblable
au reste du pont (2).

   (1) Tous les réservoirs de fuite sont détruits, tandis qu'au contraire, les
quatre réservoirs de chasse des siphons de Terre Noire, du Garon, de Beau-
nan et de Saint-Just ont encore une grande partie des murs de leurs bas-
sins qui est conservée. Parmi les causes qui auront contribué à la ruine
des réservoirs de fuite, on peut admettre la violence avec laquelle les eaux des
tuyaux se précipitaient sur le radier et contre les murs.
   (2) En parlant de ce pont, Delorme nous fait connaître p e . SO que, « vis-
à-vis deux piles du pont du Garon, et en hors d'oeuvre, étaient construites