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lieu correspondrait très bien à celle du réservoir de fuit®
des Massues, en diminuant pour le premier, la pente laissée
à l'écoulement des eaux qui, chez les anciens, dépassait quel-
quefois de beaucoup ce qui était nécessaire ; car Vitruve dit
qu'elle doit être de i\2 pied pour 100 pieds ; 2° parce qu'il
est probable que les trois réservoirs dont nous venons de
donner la description, d'après Vitruve, étaient placés dans
eet endroit; 3° parce que l'aqueduc du Mont-d'Or et l'aqueduc
de la Brévenne suivaient cette direction à leur entrée dans la
ville, et que le pont à Siphon de l'aqueduc du Gier coupait
ces deux premiers à angle droit. Enfin, nous pourrions en-
core ajouter une dernière preuve, c'est que les Romains
avaient la sage prévoyance de faire communiquer dans les
châteaux de distribution des aqueducs d'une ville, des conduits
qui pouvaient transporter mutuellement l'eau d'un réservoir
de distribution à tous les autres lorsque les aqueducs étaient
en réparation. De cette manière, un quartier n'était pas ex-
posé à être privé totalement d'eau, quand l'aqueduc qui en-*
tretenait les fontaines venait à en manquer, soit pour cause
de réparation et de curage, soit pour d'autres accidents. Donc,
comme il y avait trois aqueducs qui arrivaient â cette hau-<-
teur, il ne serait pas étonnant que la porte de Trion (des trois
fontaines) ait été appelée ainsi et ait conservé ce nom jus-
qu'à nous, ou l'ait dû au passage très rapproché des trois
aqueducs, si ce n'est plutôt aux réservoirs de distribution de
l'aqueduc du Mont-d'Or; car ce nom de Trion a assurément
une origine antique , puisque , depuis bien des siècles,
ou depuis la destruction des aqueducs, il n'y a eu, dans ces
quartiers, pour toute fontaine que quelques puits récelant de
faibles quantités d'eau à une très grande profondeur. Com-
ment expliquer alors ce nom pompeux de la porte, ou du
quartier aux trois fontaines, si on ne lui applique cette éty-
 mologie.