page suivante »
49
vênient. Il serait vraiment heureux, que ce progrès pût être
réalisé.
Les améliorations relatives aux voies et moyens de circu-
lation, ne sont pas les seules qui aient attiré l'attention de
M. Àndraud ; il s'est occupé, avec les mêmes soins, de beau-
coup d'autres applications de son système. Il suffira de les
indiquer rapidement.
L'agriculture, cet élément si puissant, et pourtant si négligé,
de la richesse publique, pourrait recevoir, du nouveau mo-
teur, un secours capable delà faire entrer dans une ère
brillante de prospérité. M. Andraud explique comment il
comprend que le labourage des terres, le transport des ré-
coltes et une foule d'autres opérations analogues, qui exigent
une dépense considérable de force, pourraient désormais être
accomplies avec économie de temps et de dépenses par l'em-
ploi de l'air comprimé.
Les industries ne seraient pas seules à profiter de la nou-
velle découverte ; l'art de la guerre recevrait sa part aussi de
ce perfectionnement général, part utile, si elle pouvait avoir
pour résultat de consolider la paix par la crainte des funestes
effets d'une lutte armée, désormais plus chanceuse et plus
meurtrière. M. Andraud propose de munir les places-fortes
de canons à vent, dont la continuité d'action serait décuple de
celle que possède notre artillerie actuelle.
La foi de M. Andraud dans les conséquences possibles de
sa découverte, l'entraîne à produire même des hypothèses qui
dépassent les applications indiquées jusqu'à ce jour par la
vapeur. Ainsi, par l'emploi de son nouveau moteur, péné-
trant dans les entrailles de notre globe, ou s'élevant dans
l'atmosphère qui nous environne, M. Andraud propose de dé-
rober à la terre, et d'utiliser pour le bien-être général les
eaux et même la chaleur souterraines, el de créer un nouveau
mode de navigation aérienne facile à diriger.
Je résiste avec peine à la tentation de reproduire l'ingénieux
système que M. Andraud présente pour l'exécution de la na-
4