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 cie nos amis qui, ayant le goût des lettres, demandait ail
sortir du grand Séminaire à entrer comme professeur
dans une des écoles cléricales. Ce n'étaient ni les avantages
de la position, ni le besoin personnel qui dictaient cette
demande. Il était jeune; il avait quelque richesse, quelque
intelligence, et il pouvait prendre aisément une autre
route. L'un de MM. les vicaires généraux, chargé du
département des études, fit subir à ce jeune homme des
questions inconvenantes en ce qui regardait sa fortune;
ne trouva sur d'autres points que des reproches à lui adres-
ser, et, après l'avoir tenu un quart-d'heure sur la selette,
voulant enfin lui laisser quelque espérance, lui dit avec un
air sucré et précieux : Revenez me voir; je vous protégerai.
On ne voulut pas de la protection, et le jeune homme un
peu découragé rentra dans le monde, où il est encore.
   Le même protecteur était un jour sollicité en faveur
d'un élève de petit séminaire, lequel savait compenser
par les plus heureuses dispositions sa pauvreté native^ Il
y eut une réponse négative et dure ; le recommandé Nfut
renvoyé à la charrue, mais il faut dire que celui qui don-
nait si peu d'accueil à une juste requête, n'était pas né lui-
même aux Tuileries.
    Et c'était une fatalité que l'esprit mesquin et turbulent
 de cette administration ; elle avait le don de presque tout
 gâter par un ardélionisme étrangement niais, dans cer-
taines rencontres. Une des grandes préoccupations qui la
 travaillaient, c'était l'envahissement de l'hérésie. L'hérésie
 était partout, suivant elle. Qui donc a oublié M. l'abbé Cœur
 forcé de s'expatrier, parce que, après ses débuts dans
 la chaire de la Primatiale, on ne voulut plus qu'il an-
nonçât chez nous la parole de Dieu ? M. Cœur exilé
comme MM. Dufaître et Deguerry, on alla s'attaquer Ã