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 et ce sont là les maîtres qu'on leur ménage ! Pourtant,
il y a de si nombreuses ressources pour un évêqne qui
 aurait à cœur les progrès des études dans son diocèse !
Ne peut-on concevoir, par exemple, une sorte de maison
préparatoire où se disposerait à l'enseignement l'élite des
jeunes prêtres, après avoir pris comme un engagement
moral de donner à l'instruction et à l'éducation de la jeu-
nesse une trentaine d'années, je suppose, au bout desquelles
apparaîtrait une honorable retraite ? Pendant l'espace de
temps choisi, de concert avec l'autorité supérieure, ces
maîtres zélés et habiles recevraient une large rétribution,
quiieur permettrait de s'entourer des secours que la science
réclame, d'éclairer de quelques utiles voyages certains côtés
de leur instruction propre, et de ne pas user leurs jours
et leurs forces à un ingrat métier, dont il ne leur revien-
drait rien. Il est bien juste que chaque peine, et ici elle
est grande, reçoive son salaire. E n organisant sur cette
première base une corporation enseignante, on aurait une
armée diciplinée, un clergé puissant et fort, car de nos
jours, la science, aussi bien que la vertu, donne la puis-
sance et la force, et puisque le siècle fait tant de bruit
avec un peu de savoir orgueilleux, c'est par du savoir
aussi qu'il faut que le prêtre lui réponde, par du savoir
humble et ferme.
   Pour qu'une réforme arrive en ce qui concerne les étu-
des des petits séminaires, il faut donc préalablement qu'il
y e n ait une dans les études théologiques, et nous croyons
être sûr que la plus intelligente portion du clergé l'ap-
pelle de ses vœux, parce qu'elle en comprend toute la
nécessité. C'est après le cours des classes ordinaires, et au
sortir de philosophie, que se présentent, pour les études
ecclésiastiques, les jeunes gens qui se destinent à la haute