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502 division à l'infini. Nous en dirons autant des formes exté- rieures du culte, et de ce qu'on appelle communément dévotions. Le pouvoir diocésain s'est beaucoup trop prêté à toutes les nouveautés en ce genre, et selon nous, iî importe bien plus d'aller tout droit à l'adoration de Dieu et du divin médiateur, Jésus-Christ, que d'occuper le christianisme aux chapelles de Saint-Jubin, de Sainte- Philomène et de Saint-Exupère. Au-dessous de Dieu et au-dessus de tous les saints, il y a la mère de Dieu, culte touchant et universel; il y a ensuite les nobles patrons que la foi nous montre dans les cieux, et qui portent nos prières à Jésus-Christ, à Dieu le Père. Que l'adoration monte donc tout d'abord et entière vers la Trinité sainte; que le culte de latrie se choisisse après cela pour pro- tecteurs les illustres évêques, les pieuses vierges, les cou- rageux martyrs dont la religion s'honore, mais toutefois que la religion n'en vienne qu'avec une sobre réserve à se départir de son objet principal. Nous avons connu autre- fois, à Lyon, un jeune prêtre plein de sens, et qui, nous disait-il, n'était pas aimé des dévotes, parce qa'ïifaisait la guerre à la dévotion des petits papiers. C'est celle-là même que nous entendons signaler ici, et pas autre chose, Dieu nous en garde ! On nous comprendra, et il serait fa- cile de développer notre pensée. L'archevêque, qui montrait si souvent tant de mala- dresse et d'imprévoyance, ou de mauvais vouloir en beau- coup de matières graves, y allait-il au moins d'une façon plus élevée et plus ferme en ce qui regardait les sémi- naires? Hélas! non. Ils tombaient, ils dépérissaient, faute d'impulsion et de chaleur. C'est là pourtant que se trouve le germe du sacerdoce pour les générations futures, et il