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                              A9ï
  martyrs si ardents, ne s'est point démentie de son origine,
  pas même aux époques les plus malheureuses, et de nos
 jours c'est elle encore que Ton trouve toujours aux avant-
 postes de la piété sainte, du zèle pour la foi, de l'em-
 pressement pour les œuvres de générosité, et pour tout ce
 qui tient au soulagement des misères humaines, à l'illumi-
 nation des peuples aveuglés ou plongés dans les ténèbres.
    Quand cette effrayante crise qui troubla la société fran-i
 çaise jusqu'en ses plus profondes bases, vint aussi frapper
 l'Eglise de Lyon, et la frapper on sait comment, ses prê-
 tres ni ses peuples ne faillirent à leur devoir, et, de mê-
 me qu'il y eut les martyrs d'une foi politique, il y eut éga-
 lement les martyrs d'une autre foi plus sainte et plus im-
 muable surtout. Et puis, quand fut passée un peu l'agita-
 tion fébrile qui avait agité et remué la "société comme
 un malade sur sa couche ; lorsque le calme reprit par de-
 grés; que les temples mutilés et profanés se rouvrirent,
que les voix de la prière montèrent encore aux voûtes
 sacrées,, alors se fit une restauration religieuse à la suite
de là restauration politique. Ce que l'Église de Lyon dut
à l'oncle de Bonaparte, au cardinal Fesch, pourra-t-elle
jamais l'oublier? En même temps que le culte revenait à
la splendeur, que l'éducation cléricale préparait de nou-
veaux prêtres pour remplir les rangs éclaircis, le cardinal
songeait aux classes les plus ignorantes, et leur rendait le
bénéfice d'une éducation simple et paternelle. Aux écoles
déjà formées, il adjoignait pour le peuple l§s Frères des
Ecoles, ces humbles instituteurs qui, jusque dans leur cos-
tume, abdiquent les ambitions et les honneurs d'ici-bas,
pour se vouer à une tâche ingrate, mais singulièrement
noble aux yeux de la raison et de la foi, et qui est relevée
encore par les traces que de temps à autre ont laissées dans