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461 commence et finit l'histoire littéraire de Saint-Etienne. Pour achever le tableau, Alléon-Dulac ajoute qu'il n'y a jamais eu d'imprimerie. » Boileau a dit : II en est jusqu'à trois que je pourrais nommer. C'est à peu près le nombre de ceux qui ont contracté dans cette ville la douce habitude de cultiver les sciences et les lettres. « Les beaux arts, dont l'invention a fait tant d'honneur à l'esprit humain et dont la culture met une si grande différence entre les nations civilisées et les peuples sauvages, n'éprou- vent pas une destinée plus heureuse à Saint Etienne. Quelle serait leur existence dans une ville ou lés talents ne sont ni encouragés ! aussi leur histoire n'exigera pas de grands dé- tails. i > Après un tel tableau on ose à peiné se demander si c'est un Stéphanois qui a écrit ces lignes ; car que penser d'un homme qui dit de Saint-Etienne : « Ce pays ne produit que du charbon et des hommes ! » Il vaut mieux penser que l'écrivain avait eu à se plaindre de sa patrie, et que, nouveau Coriolan, il n'a oublié aucun trait pour la blesser. Il y avait cependant alors un clergé à Saint-Etienne com- posé de plus de 30 prêtres, une agglomération de plus de 184 personnes des deux sexes consacrées à Dieu dans les diverses communautés, ce qui devait répandre quelques lumières par- mi le peuple. En effet, une de ces communautés (les Minimes) se livrait particulièrement à l'enseignement et à l'instruction. Mais Alléon remarque encore que les parents s'étant trouvés dans l'impossibilité d'acquitter les rétributions des profes- seurs, l'institution n'eut pas d'autres suites. Il ajoute qu'il fut heureux que le projet eut totalement échoué ; car dans une ville de commerce dé la nature de celui qui se fait à Saint-