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la Lune, reine de la nuit; Apollon, éloignant ou guérissant
les maux; la déesse Ségusie, qui présidait aux récolles, et Ju-
piter, maître des cieux. Ils eurent, même, sur les bords du
Furan, un temple dédié à ce dieu tout puissant, au pied de la
statue duquel étaient Yulcain etBacclius, l'un sans doute sym-
bole des travaux des habitants, et l'autre, gardien des liqueurs
que les Romains leur avaient fait connaître.
   A l'entrée de Jules César dans les Gaules, 56 ans avant l'ère
chrétienne, les Romains s'établirent sur l'emplacement où
 St-Elienne est assis aujourd'hui. Ils firent construire un châ-
teau sur la colline, depuis appelé le Mont-d'Or, et donnèrent
à ce lieu le nom de Fonim, d'où est dérivé Furan (1). Labienus
y fit cantonner une légion de vétérans pour protéger les habi-
tants et l'industrie, et construire une forteresse à Rochetaillée.
Un ancien hislorien, au rapport de De La Mure, ajoute que
les Romains^ pour faciliter les communications entre Toulouse
et la colonie de Lyon, firent établir un pont sur la Loire, qui
est celui dont on remarquait jadis quelques vestiges en face
de Saint-Rambert.
   La publication de l'Evangile et la destruction du culte des
idoles par saint Julien et saint Victor, eurent lieu vers les pre-
miers siècles de notre ère; on cite même une lettre écrite par

    N'ayant pas le monument sous les yeux, il n'est guère possible d'émet-
tre une opinion raisonnable, mais si j'osais, comme nos prédécesseurs, faire une
supposition, je dirais qu'il ne parait guère probable qu'un monument pareil
eut pu se conserver depuis les Gaulois. D'ailleurs, ne pourrait-ce pas être un
gnomon du moyen-âge.
    (1) Cette étymologie est peu fondée, quoiqu'elle soit donnée par des auto-
rités respectables, telles que les PP. Ménestrier, Fodéré et d'autres historiens.
Le mot latin Furens, d'où est tiré, sans doute, le nom d'une rivière qui se jette
dans le Rhône à peu de distance de Belley et. celui d'une autre de même nom
 qui se joint à l'Isère au dessus de Romans, cette dernière, sans doute, la même
que Papire Masson appelle Furania, remplit mieux cet objet, bien qu'il y ait,
en France, des torrentsplus furieux et plus dangereux au moment des inonda-
 tions. Je n'en ai pas moins conservé l'ancienne orthographe de Furan.