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432 aucune inscription, aucun vestige de ruine antique, aucun débris quelconque ne confirme l'existence d'une ville ainsi nommée à la place que Saint-Etienne occupe actuellement(l). Mais si l'on doit puiser avec la plus grande circons- pection dans les manuscrits qui traitent de l'origine de Saint-Etienne , il ne faut pas non plus tomber dans un excès contraire et vouloir rejeter tout ce qui ne porte pas un cachet incontestable. Personne ne peut révoquer en doute le séjour des Gaulois, le passage dès Romains dans la contrée habitée par les Segusiens, et principalement près de la partie que nous en occupons. Les marchés importants qui se te- naient à Feurs et à Fourvière, et le voisinage de deux grands fleuves navigables devaient amener un grand concours d'ha- bitants ; d'ailleurs, il est hors de doute que les successeurs de Jules César ne soient venus explorer les sources du Gier, du Jahon et du Furan. Les vestiges d'aqueducs formant la tête de ceux de Chaponnost et de Bonnan, se découvrent encore près d'Iïieux et de Chagnon ; les noms romains que con- servent différents endroits du Forez, tels que Julieu, Mar- cou , Marcilly, Virieux, et le pont de Saint-Just, suivant Dé La Mure, lé premier construit sur la Loire et dont quelques piles étaient encore debout de son temps (2) ; celui dé Saint- Galmier, encore intact (.8) ; les nombreux monuments décou- (1) Sextus Aurelius Victor, écrivain latin du IV siècle et qui nfaxil'Abrégg de VHistoire romaine, depuis Auguste jusqu'à Julien, suivant G. du Clapier, cité par Soleyssel, mentionnerait Furania comme une des quarante villes des Gau- les les plus imposées. Les recherches, faites à ce sujet, n'ont amené aucune nouvelle lumière; mais, en supposant l'exactitude de la citation j il resterait encore à s'assurer si cette ville est bien la même citée plus lard par Papire Masson, et à rechercher les témoins jnuets de cette grandeur passée pour constater son antique position. (2) M. l'abbé Sauzéâs pense que ce pont fut détruit, en 1580, lors des guerres religieuses, par ordre de Catherine de Médicis. Voyez l'Histoire de France de Mézerai. (3) I-a construction de ces deux ponts par les Romains est encore contes-