Revue du Lyonnais » série 1 - n°11 ( 1840 ) » pp.431

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qui sont toujours l'indice des villes antiques. Ainsi les actes
civils et religieux de cette contrée, et ce sont, avec les ruines
de nos vieux caslels, les principaux monuments du moyen-âge,
comprennent entre autres un traité d'échanges (Baluz. cap.)
de l'an 844, où il est question d'Argentans, Argenlal , ainsi
nommé, dit l'abbé Seytre, à cause des richesses métalliques
de son territoire; une charte delà même époque, Henri, t. 1,
 où l'on fait mention de Monte carmelito, Iserone, Surtaco, Mou-
chai, Iseron, Sury(l); une autre charte de Conrad-le-Pacifique,
en 981, cilée par le Laboureur qui mentionne Occiacum depuis
Saint-Rambert, Saint-Martin de Firminy et autres lieux du
Forez dont l'existence, dès cette époque, devient incontestable.
   Dubouchet, au rapport d'Auguste Bernard, cite une charte
de 977, dans laquelle on voit que Humphroi, fils de Giraud I er ,
comte de Forez, portait le titre de comte de Saint-Annemond
(Saint-Chamond); mais la plus importante de toutes, c'est
celle de 1173, qui est l'arrangement définitif entre l'archevê-
que de Lyon et le comté de Forez, pour la fixation des
limites de leurs territoires respectifs. Là, il est question de
Saint-Priest, de Saint-Héand, de Chevrières, de Grammont,
de Feugeroles, de Sorbiers, de Saint-Jean-de-Bonnefond, de
Saint-Genest, de Fontanès, de Saint-Victor, de Malleval, de
Grand-Jean, de Roche-la-Molière, de La Tour en Jarrest, et
d'autres lieux du Forez, mais nullement de Saint-Etienne, qui
était alors unedépendance de la terrede Saint-Priest. La charte
la plus ancienne qui en fasse mention est celle de Guy II,
comte de Forez, en 1195, pour l'abbaye de Valbenoîte, où il
est question d'un champ de l'Orme, situé dans la paroisse de
Saint-Etienne-de-Furan,près de la Grange-de-Beus. Dans tous
les titres suivants, c'est toujours Parochia, oppidum, ou villa
Sancti-Stephani-de-Furano, de Furanis ou Furaniœ, mais
jamais Furania, ou urbs Furania. D'ailleurs aucune médaille,


   (1) Essai chronologique et historique sur le Lyonnais et le Forez par M. Pouf-
ret des Gauds.