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  Le progrès social a été lent et difficile^ mais le progrès in-
dustriel a été rapide.
  L'Angleterre qui, pendant le règne de Napoléon, avait su
mettre à profit les dissentions et les guerres européennes pour
accaparer le commerce du monde, vit bientôt, après 1815, de
nombreux concurrents lui disputer le monopote dont elle
avait réussi à s'emparer. Les boulets de Waterloo, qui renver-
sèrent le grand homme, ricochèrent jusque sur les manu-
factures anglaises et en ébranlèrent les fondations (1).

   (1) Voici un tableau qui pourra donner une idée de l'accroissement suc-
cessif du commerce anglais.
                VALEUR DES EXPORTATIONS ANGLAISES.

                                                EN   FRANCS Ali CHANCE DE
      ANNÉES.          E S LIVRES   STERLING.
                                                     2 5 Ã B . PAR L.



       1700              6,469,146       »          161,728,650          »
       17S0             12,699,080       »          317,477,000          »
       1785             15,117,649       »          377,941,225         >,
       1790             20,121,121       »          503,028,025          »
       1805             54,308,545       »          857,713,625         .»
       1810             45,869,859       »        1,146,746,475          »
       1815             60,985,063       »        1,524,576,575         »
       1820             51,735,115       »        1,295,327,825         »
       1825             56,335,514       »        1,408,387,850         »
       1827             51,366,668       »        1,284,166,700         »
       1828             61,957,695       »        1,348,942,375         »


   Les résultats de ce tableau constatent que de 1785 à 1815, c'est-à-dire
pendant toute la durée des dernières guerres européennes, le commerce ex-
térieur de l'Angleterre a progressé relativement à ce point de départ, ains;
qu'il suit :
             de 1785 à 1790                  33 pour cent.
                 1785 à 1805                134    »
                 1785 à 1810                300    »
                 178S à 1815. . . . . . . 400      »
   Il faut remarquer que ce tableau présenterait des différences d'augmenta-
tions bien plus importantes, si on pouvait comparer les poids des marchan-
dises exportées, c'est-à-dire les quantités des produits comme on coin-