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Il serpente en tous sens sous cette voûte antique,
Où le matin encor s'exhalait un cantique,
           Un Hosanna pour l'Eternel !
Au milieu du chaos et sous un ciel de flamme,
Seul, un homme s'avance ; un saint zèle l'enflamme,
           Il marche calme et fort ;
Pour arriver au but il ne craint nul obstacle,
C'est le prêtre ! sa main ouvre le tabernacle,
          II tressaille d'un saint transport ;

Il emporte en ses bras les pieuses reliques,
Et marche sans trembler ; il franchit les portiques ;
          Son pied quitte à peine le seuil,
Quand le temple embrasé sur sa base s'écroule,
Et les débris fumants enveloppent la foule,
          Comme un sanglant manteau de demi.

Une sombre terreur plane sur cette ville
Qui voit, à chaque pas, son ouvrage inutile
           Et partout le fléau vainqueur.
Alors, des cris d'angoisse et des cris d'agonie
Répandent dans les airs leur lugubre harmonie ;
           Lo frère appelle en vain sa sœur y

L'enfant cherche sa mère, et sa mère est muette ;
Pour sauver son vieux père ua fils que rien n'arrête
           Se précipite dans le feu ;
Le terrible élément, dans sa folle colère,
Enveloppe à la fois et le fils et le père
          Et confond leur dernier adieu.

Loin du vaste foyer chacun court et se presse,
Emportant ce qui reste encor de sa tendresse ;
          Parfois, un douloureux regard
Se tourne avec effroi sur le temple en ruine