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347 Qui n'êtes point souillés de nos impures fanges Oh ! vers le ciel levez vos yeux ! Mais ni les tristes pleurs de la mère tremblante, Ni la chaste prière éclose en un cœur pur, Ni les soupirs brûlants d'une ame pénitente, Ni l'humide regard d'azur, Rien ne pourra, Seigneur, vous désarmer; et l'heure Que vous avez écrite au livre du destin, Jette déjà dans l'air sa voix lente qui pleure !... Enfants, c'est le cri du tocsin !!!.... il. t e feu ! le feu ! ce cri roule de bouche en bouche ; Le vieillard qui veut fuir retombe sur sa couche En poussant un cri de terreur ; L'enfant, encor paré de ses habits de fête, Près de sa mère en pleurs vient abriter sa tête, Il ne craint plus rien sur son cœur. Bientôt pour maîtriser le fléau qui dévore Mille bras sont levés ; il en arrive encore Et toute une ville est debout ; Sur une humble cabane où la flamme s'élance, Les hommes ont porté l'effort de leur science, Mais laflammedévore tout. Elle étreint dans ses bras la chétive chaumière, Elle enlace, elle tord, sourde à toute prière,