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280 développement total de la partie souterraine de ce canal serait aujourd'hui de 24 milles anglais(38,G16 mètres). Tel est l'exemple que rapporte M. Bergeron; « en présence de semblables merveilles, ajoute-t-il, peut-on avancer avec raison que le projet du canal souterrain de la Loire à Saint- Chamond est un rêve, un conte des mille et une nuits? Quoi! un ouvrage plus colossal encore que celui-ci a été exécuté en Angleterre par un seul homme, et on trouve extraordi- naire que j'ose le proposer à la France ! 11 faudrait déses- pérer de l'avenir de notre beau pays, si l'on reculait devant la dépense d'un canal souterrain, placé absolument dans les mêmes circonstances que celui du duc de Bridgewater et offrant plus de ressources encore puisqu'il doit faire commu- niquer les deux plus beaux fleuves de France le Rhône et la Loire.» Toutes les dépenses du duc de Bridgewater se sont élevées, d'après M. Charles Dupin, à 7 millions de francs, et les re- venus n'ont pas été moindres de 1,400,000 francs par an, c'est-à -dire 20 pour 100. L'Encyclopèpie anglaise dit même que ce revenu est de 80,000 livres sterling ou 2 millions de francs, et ce qui arrive toujours, quand cet étonnant travail du duc de Bridgewater fut achevé, et quand on le vit en re- tirer d'aussi beaux bénéfices, il paraît que ceux-là même qui l'avaient traité de fou et d'insensé ne trouvèrent plus de termes assez forts pour le glorifier ou exprimer leur admi- ration. Convenons-en, il n'est pas d'incrédulité qui résiste devant l'exemple cité. L'auteur des mémoires aurait pu s'en tenir là ; mais il ne vous laisse, en quelque sorte, ni paix ni fin qu'il ne vous ait convaincu par d'autres exemples non moins concluants. Enfin, le sort a voulu, il n'y a pas longtemps, que des personnes éclairées, habiles en matière de controverse fus-