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   Toutes ces réclamations plaidant avec bruit pour la conti-
nuation de l'entreprise de Zacharie ont été écoutées, elles
ont éveillé l'attention du gouvernement et celle d'hommes
spéciaux.
   M. Bergeron, l'un d'eux, a entendu le canon d'alarme, et,
d'office, l'habile ingénienr est venu prendre fait et cause
pour le pays menacé.

                                      II.

    Nous avons esquissé l'ancien plan de Zacharie, parlons à
 présent de celui de M. Bergeron.
    C'est à cet enrôlement volontaire, à cette intervention
 spontanée et scientifique de la part de ce jeune athlète
 dans le camp des oppositions, que nous devons les deux mé-
 moires qu'il a publiés.
   Dans son mémoire de 1839, M. Bergeron relève les fautes
 de la Compagnie du canal, ses torts envers le pays et ses torts
 envers elle-même. La réalisation du projet de Zacharie, im-
praticable aux yeux de la Compagnie, à cause de la pénurie
 des eaux et de la cherté des terrains et des usines à expro-
prier, lui semble très praticable, à lui, par une voie dont il
énumère les avantages, et qu'il trouve facile.
   Il ne prend rien aux petits cours d'eau. Ses eaux, il va les
chercher à la Loire, à l'aide d'une galerie souterraine de trois
à quatre lieues, à travers de hautes montagnes percées de part
en part à des profondeurs qui nivellent tout, et se dispense
ainsi de toute expropriation, voilà le grand, le beau du pro-
jet. Point de chemin de fer en remplacement d'un canal
dans cette localité , s'écrie-t-il, et il ajoute : « L'engoue-

né naissance à l'immortel poète, pour que nous ne tenions pas à prévenir la
querelle qui, plus tard, pourrait s'élever à l'égard de son célèbre traducteur.