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 serve de tout droit ultérieur, et l'emploi des libéralités du
 major-général Martin, et le système d'administration qui
devait régir l'école La Martinière. Dès ce moment, les attri-
 butions de ceux à qui devait être confiée cette administra-
 tion, les droits et les devoirs de chacun des employés de
cette institution étaient et ne pouvaient être consignés que
dans ces règlements et ordonnances. Aujourd'hui une contes-
tation animée s'élève entre la Commission executive de l'école
La Martinière et l'Académie au sujet des attributions du Con-
seil de perfectionnement, cette contestation porte sur le droit
revendiqué par ce corps savant de pouvoir apporter, dans cette
institution, tous les changements qu'il jugera convenables, et
sur la valeur de ces changements. Par suite des rapports du
Conseil de perfectionnement et des discussions auxquelles ils
donnèrent lieu, l'Académie crut devoir réviser son règlement
dans son entier, et en refaire un nouveau qu'elle adopta,
sous le titre de Statuts de La Martinière, dans sa séance du
11 août 1836. Cette décision fut adressée â M. le préfet pour
être soumise à l'approbation du gouvernement. Après en
avoir donné connaissance à M. le maire et à M. l'exécuteur
testamentaire du major-général Martin, M. le préfet demanda
l'avis du Conseil municipal. Depuis lors, quatre ans se sont
écoulés et rien n'est encore décidé. En attendant qu'il plaise
aux pouvoirs compétents de fixer la destinée d'une des plus
utiles de nos institutions, l'opinion publique, juge dont les
arrêts ont bien aussi leur importance, est appelée à pronon-
cer. Dans ce débat deux choses sont en question :
  1° Quels sont les droits de l'Académie et dans quelles li-
mites doivent-ils s'exercer ?
  2° Quels sont les perfectionnements proposés? — Sont-ils
admissibles ?
  Ce sont là les seuls points qu'il importe d'examiner.